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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:13

 

Le 17 janvier 1871, une pointe avancée prussienne arrive aux portes de Laval. Parmi les soldats français, règnent le désordre et la panique. Dans les campagnes, les paysans cachent ce qu’ils ont. Aux misères de la guerre, s’ajoute une épidémie de fièvre typhoïde et de variole. Pontmain est touché ; on est sans nouvelles des jeunes gens partis à la guerre. Les paroissiens ont l’impression que Dieu n’écoute pas leurs prières.

 

Voilà qui vers six heures du soir, Eugène Barbedette (12 ans) puis son petit frère Joseph  voient dans le ciel une belle dame couronnée, vêtue d’une robe bleue semée d’étoiles…

 

D’autres enfants voient de même ensuite, dont Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé. Le village est accouru et prie autour du curé. Les enfants décrivent ce qui se fait dans le ciel à mesure que les paroissiens récitent le chapelet, chantent des cantiques. Ils décrivent en particulier la présentation de la croix et le message écrit sur la banderole :

 

MAIS PRIEZ MES ENFANTS

DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

MON FILS SE LAISSE TOUCHER.

 

Après cette veillée de prière, quand tout fut fini, les paroissiens s’en allèrent dormir paisiblement. Le 28 janvier suivant, l’armistice est signé. Les trente-huit jeunes gens de la paroisse qui avaient été mobilisés reviennent tous indemnes.

 

Dès le 2 février 1872, l’évêque de Laval jugera que « l’Immaculée Vierge Marie, mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain. » A.M.B.

 

Message de la Sainte Vierge apparue à Pontmain le 17 janvier 1871.

 

Seigneur, Dieu de Paix, toi seul tu fais naître en nos cœurs la compréhension et l’amour.

Puisque par la Vierge Marie, tu exauces les supplications de tes enfants, aide-nous à vivre en frères et à dépasser nos propres intérêts pour réaliser la paix. Ainsi soit-il.

 

Notre Dame de Pontmain, priez pour nous.

Notre Dame de Pontmain, obtenez-nous la paix.

 

Imprimatur :  Victor Leroy. Vicaire général.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:10

Hiver 1870, La France est en guerre contre la Prusse. Et les troupes Prussiennes sont aux portes de Laval.

 

Les habitants de Pontmain sont dans l’angoisse d’autant plus que l’on est sans nouvelle des 38 jeunes appelés, partis au combat. Pontmain ne comptait alors pas plus de 500 habitants.

 

En ce jour du 17 janvier 1871, après la classe, vers 16 heures, Eugène et Joseph BARBEDETTE courent à la grange aider leur père à piler des ajoncs. Jeanne Detais, une voisine, a de bonnes nouvelles des jeunes soldats de Pontmain. Elle entre aussi dans la grange pour les annoncer. Par la porte demeurée entrouverte, Eugène regarde la neige et le verglas qui couvrent la terre. Il remarque alors un nombre incalculable d'étoiles au firmament, bien qu'il ne soit que 5 heures de l'après-midi. Il aperçoit alors, à sept ou huit mètres au-dessus de la maison d'Augustin Guidecoq, une Dame d'une beauté ravissante qui le regarde en souriant. Elle est vêtue d'une robe ample bleu foncé qui descend toute droite, sans ceinture, depuis le cou jusqu'aux pieds, et qui est parsemée d'étoiles d'or à cinq pointes.

 

Lorsque Jeanne Détais sort de la grange pour retourner chez elle, cela fait 10 minutes qu’Eugène contemple l’apparition. Il lui dit "Regardez donc au-dessus de la maison d'Augustin Guidecoq si vous ne voyez rien." - "Mais non, pauvre Eugène, je ne vois rien."

 

Monsieur Barbedette et Joseph, entendant ces paroles, sortent aussitôt. Le père ne voit rien.

 

" Et toi, Joseph, dit Eugène, vois-tu quelque chose? " - "Oui, je vois une belle grande Dame". Il la décrit comme plus haut.

 

Ne voyant rien, les parents décident d’aller souper. Les deux enfants font vite pour retourner s’agenouiller dans la grange et contempler la belle Dame en récitant des Ave.

 

On court au couvent chercher soeur Vitaline qui ne voit rien elle aussi. Mais elle revient à la grange accompagnée de trois jeunes : Françoise Richer, 11 ans, Jeanne-Marie Lebossé, 9 ans, et Augustine Mouton. - "Oh ! la belle Dame! la belle Dame, avec une robe bleue et des étoiles d'or, s'écrient les deux premières." Augustine Mouton ne voit rien.

 

Monsieur le Curé est alors prévenu de ce qui se passe par Sœur Marie-Edouard. Le bon vieillard tout ému sort immédiatement avec Jeannette Pothier, sa vieille domestique.

 

Madame Friteau et son petit-fils Eugène de 6.5 ans sont invités à la grange par Sœur Marie-Edouard. Eugène voit la Vierge et la décrit de la même manière que l’ont fait les autres enfants.

60 personnes environ se trouvent rassemblées lorsque le Monsieur Curé arrive à la grange.

 

C’est alors que les 4 principaux voyants, Joseph et Eugène Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, s'écrient ensemble : "Oh ! quelque chose arrive !" Une petite croix rouge apparaît sur le coeur de Notre-Dame ! Elle ne sourit plus et paraît très triste !"

 

Le Curé, parfaitement convaincu que les enfants voient vraiment la Sainte Vierge, ne cesse de faire réciter le chapelet et les litanies et de faire chanter des cantiques.

 

Puis sur une grande banderole blanche, longue comme la maison Guidecoq et large d'un mètre, des lettres majuscules forment graduellement le texte suivant :

 

MAIS PRIEZ MES ENFANTS, DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS.

MON FILS SE LAISSE TOUCHER

 

Les enfants voient ensuite la Vierge devenir extrêmement triste.

 

"Voilà encore quelque chose qui arrive, crient les enfants, une croix d'un rouge très vif, haute de 60 centimètres, avec un christ tout couvert de sang. Et au sommet de la croix, une deuxième traverse blanche sur laquelle est écrit en lettres rouges : JESUS-CHRIST. " De ses deux mains, la Vierge tient la croix un peu inclinée vers les voyants. Elle abaisse ses yeux pour fixer, pleins de douleur, le Christ ensanglanté qu'elle présente.

 

En même temps, une étoile se met en mouvement et allume quatre bougies autour de la Vierge, qui resteront allumées jusqu'à la fin de l'apparition.

 

Le chant de " l'Ave Maris Stella " terminé, le crucifix rouge disparaît. La Sainte Vierge abaisse les mains tendues vers les assistants, une petite croix blanche parait comme plantée sur chacune de ses épaules. La Vierge sourit de nouveau d'un sourire empreint de gravité.

 

"Voyez-vous encore ?" dit Monsieur le Curé aux enfants. Tous ensemble ils répondent : "Non, Monsieur le Curé, tout a disparu ; c'est tout fini."

 

Il est 21 heures. L'Apparition a duré près de trois heures.

 

Le saint Curé rentre au presbytère tout ému et bien convaincu de l'authenticité de l'Apparition. La nouvelle de l'évènement de Pontmain se répand très vite dans toute la contrée et dans toute la France.

 

Beaucoup de personnes font déjà le déplacement de Pontmain, en carriole, mais souvent aussi à pied, et parfois viennent de très loin. Dès le premier anniversaire, le 17 janvier 1872, on compte 8.000 pèlerins.

 

En septembre 1873, pendant six jours se succèdent près de 40.000 pèlerins venus de toute la région.

 

Ce sanctuaire fut béni solennellement le 27 juin 1877.

 

En 1908, les 22-23-24 septembre a lieu la proclamation solennelle de la Basilique Notre Dame de l’Espérance de Pontmain en présence de 2 archevêques, 4 évêques, 600 prêtres et 15.000 pèlerins.

Union de prières pour la paix !

Etoile Notre Dame : message@etoilenotredame.org

Visitez notre site internet pour plus d'informations : www.etoilenotredame.org

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:05

Miracles et prodiges de la vie mystique : Pontmain

 

Un signe apparut dans le ciel : une femme couronnée d’étoiles (apocalypse, chapitre 12)

Eugène et Joseph Bardebette en 1871

Lors d’une promenade au marché aux puces de la porte de Montreuil (banlieue de Paris) dans les années soixante-dix, mon attention fut attirée par un petit livre d’une cinquantaine de pages. Sa couverture fanée portait le titre : “Récit de l’Apparition de Notre-Dame de Pont-Main”— 17 Janvier 1871 — Abbé Marcel Cellier, Chapelain de N-D. de Pont-Main.

Je l’achetai pour quelques francs sans supposer un instant que je m’intéresserais bien des années plus tard à cet événement hors du commun.

Cette unique apparition étant moins connue que celles de Lourdes, je crois bon d’en donner ici le récit simplifié. Elle est particulièrement intéressante pour la raison que les deux premiers récits en ont été écrits le lendemain de l’événement, les premières enquêtes étant effectuées deux jours seulement après. Ces enquêtes ont tenu compte des plus petits détails.

Située entre la Normandie et la Bretagne, la commune de Pontmain (orthographe actuelle) recense aujourd’hui 935 habitants. Elle en comptait moins de cent à l’époque des faits.

En janvier 1871, les troupes allemandes déferlent sur l’ouest du pays. Le 17 de ce mois riche en événements, à cinq heures et demi du soir, César Bardebette et ses deux fils, Eugène, 12 ans, et Joseph, 10 ans, battent des ajoncs à la lumière pâle d’une chandelle de résine. Dehors la neige recouvre en partie le sol et les toits. Il fait très froid.

A la faveur de la visite d’une voisine, le jeune Eugène s’avance vers la porte de la grange restée entrouverte. Il voit alors, au-dessus de la maison d’en face, une femme, d’une grande beauté, suspendue dans le ciel. Son visage et ses vêtements semblent illuminés. Elle porte une couronne dorée, sa robe est parsemée d’étoiles.

Cette robe est d’un bleu proche de l’indigo des boulettes qui servent à blanchir le linge (1). Cette couleur superbe est malaisée à reproduire en imprimerie. Dans le ciel de Pontmain elle est, de surcroît, à la fois foncée et brillante, ce qui la rend particulièrement difficile à décrire. On peut dire que cet indigo est un bleu idéal mais aussi que —dans ce cas particulier— il est en quelque sorte une “idée de bleu” (nous verrons plus loin pourquoi).

Une bonne partie des habitants du village est maintenant réunie devant la grange.

Lorsque le lendemain on demanda à Eugène pourquoi il avait eu envie de sortir dans le froid il répondit : “J’allais voir le temps (qu’il faisait)”. Cette réponse peut nous contenter mais nous pouvons aussi, à la manière du père René Laurentin, supposer que ce jeune garçon était allé jeter un coup d’œil dans le ciel dans l’espoir de revoir une aurore boréale comme celle à laquelle il avait assisté six jours plus tôt avec son père. On peut toutefois se demander si ce n’est pas une autre cause, celle-là moins rationnelle, qui a donné à Eugène l’envie de mettre le nez dehors. Pourquoi ne pas songer en effet à cette force inconnue qui, à Lourdes comme dans bien d’autres lieux, oblige des hommes, des femmes ou des enfants à sortir de leur lieu de vie sans trop savoir pourquoi et qui avouent pratiquement tous : “Il fallait que je sorte” ou “Il fallait que j’y aille”.

Les enfants décriront le visage de cette apparition aérienne plutôt petit, blanc, souriant, et à certains moments rieur, mais le patois ne fait pas de distinction entre rire et sourire. On a prêté tardivement à Eugène Bardebette cette phrase charmante : “Elle m’a ri et je lui ai ri !”. Ce sourire produisit en tout cas un effet hors du commun : “Lorsque la Vierge souriait, un bonheur immense que je ne pouvais comprendre m’emplissait la poitrine tout en me laissant pleine conscience de tout ce qui se passait !” (Eugène, 38 ans après l’événement). Ce sourire fut qualifié de “maternel”, “d’une infinie douceur”, mais aussi d’“ineffable”, ces deux dernières formulations étant jugées banales par le père Laurentin. Elles ne le sont peut-être pas car ces mots prennent probablement un sens particulier dans ce contexte peu ordinaire.

La beauté du visage de l’apparition reste elle aussi une énigme : “On n’a rien vu de pareil ni en personne, ni en image”. Lorsque, trois mois après l’apparition et à l’occasion d’une réunion à laquelle assistaient des religieuses mais aussi des femmes de notables, on demanda à Eugène Bardebette s’il pouvait remarquer dans l’assemblée une personne dont le visage pouvait être comparé à celui de la Vierge, il déclara simplement avec la franchise qui caractérise l’enfance : “Aucune, auprès de la sainte Vierge vous êtes toutes vilaines !”.

Quelque temps après le début de l’apparition —que seuls six enfants voient— le personnage céleste est bientôt entouré d’un ovale bleu clair comportant quatre bougies tenues par des tiges horizontales. Cette disposition n’est pas inconnue des enfants : l’abbé Guérin a fait peindre quelques années plus tôt dans l’église un ovale bleu étoilé derrière une statue de la Vierge. On allumait à l’occasion des bougies fixées sur des appliques de chaque côté de cette statue.

(1) cette couleur a été précisément définie à la suite d’un test que les enfants ont subi séparément.

Illustration de A.A. Alleaume,1871

L’apparition se met alors à grandir et avec elle l’ovale, en même temps qu’apparaît sous les pieds de la Vierge une banderole blanche longue d’une douzaine de mètres, formant un rectangle.

Un instant plus tard un trait doré se forme sur cette banderole.

— Vlà cor d’qué qui s’fait ! (voilà encore quelque chose qui se fait) s’écrient les enfants.

— ... V’là un bâton !

Le bâton se prolonge, puis descend en diagonale, remonte....

— C’est un M, un grand M comme dans les livres !

Quelques temps après : “ V’la un A ! ”

Les villageois ont entamé des chants religieux. Les lettres dorées continuent de s’inscrire lentement en capitales d’imprimerie. Elles finissent par former le mot MAIS qui reste un long moment seul sur la banderole. Puis d’autres mots se forment qui donnent à lire la phrase : MAIS PRIEZ MES ENFANTS

L’attroupement rassemble à ce moment la moitié du bourg, soit une quarantaine de personnes. Une rumeur d’étonnement mêlée d’incrédulité les parcourt tout à coup : les enfants viennent d’épeler une phrase dont l’orthographe irréprochable indique sans aucun doute possible qu’elle n’a pas été imaginée par eux !

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:04

Quelques minutes plus tard et pendant que les adultes chantent, les enfants s’écrient à nouveau : — V’la cor d’qué qui s’fait !... V’la cor des lettres !

— C’est un D...

Une deuxième phrase, inscrite à la suite de la première, se forme peu à peu sur la banderole : DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

Un point doré et brillant, “gros comme un soleil”, ponctue curieusement ces sept mots.

Et puis d’autres mots se forment encore, mais cette fois sous la phrase précédente. La première lettre est un M, qui se dessine sous le E du mot ENFANT. L’une des petites voyantes suppose alors que la première phrase va de nouveau se former :

— Ê va cor écrire “Mais priez mes enfants”. Ê cré p’tét ben qu’on n’a pas pu la lire...

Mais cette fillette se trompe, car en même temps que les autres petits voyants, elle lit bientôt à haute voix :

 

MON FILS

A ces mots, des femmes s’exclament : “C’est la sainte Vierge !”. Une clameur joyeuse parcourt la petite foule. Ensuite apparaissent deux autres mots :

 

SE LAISSE

— Ça n’a pas de sens, dit sœur Vitaline, qui est la maîtresse d’école. Regardez bien, il y a sans doute : “Mon fils se lasse”.

— Mais non, ma sœur, il y a un I.

A la demande insistante des adultes, les enfants épellent plusieurs fois les lettres, mais c’est bien le mot LAISSE qui est écrit, ils en sont sûrs.

Tout à coup ils crient : — Allez donc, ça n’est pas cor fini. V’la cor des lettres !

La phrase complète devient alors : MON FILS SE LAISSE TOUCHER

Tout juste finie, elle est soulignée par un large trait doré.

— Chantez un cantique à la Vierge ! suggère le curé.

L’une des sœurs entonne “Mère de l’espérance”, chant marial écrit vingt-trois ans plus tôt à Saint-Brieuc et dont les paroles prient Marie de venir au secours de l’Eglise mais aussi du pays (ce 17 janvier 1871, les Allemands sont aux portes de Laval, ville séparée de Pontmain par seulement cinquante kilomètres).

A cet instant, l’apparition lève les mains qu’elle tenait jusque-là baissées et, tout en en souriant, agite doucement les doigts au rythme du cantique.

Cela a pour effet de déclencher une explosion de joie chez les enfants qui sautent sur place comme s’ils voulaient toucher le ciel et battent des mains en criant : “ V'là qu' è rit ! .. V'là qu' è rit !.. Oh ! Qu’ielle est belle ! Qu’ielle est belle ! ”.

Mais si certains villageois montrent de la ferveur, d’autres sont encore incrédules et font preuve d’ironie. Un homme du nom de Jean Guidecoq s’adresse au petit Eugène à peu près en ces mots : “Tu vois, toi gamin ? Et pourqué donc que je ne verrais pas moi aussi ? Si j’avais s’ment une leunette ou un mouchoué d’soie, j’verrais aussi ben qu’té ! (à cette époque on regardait les éclipses à travers la soie pour ne pas être ébloui).

On lui apporte un foulard, qu’il met naïvement devant ses yeux mais il voit encore moins bien et la foule se moque de lui.

L’apparition semble désappointée par cette diversion, et comme les enfants ajustent leur comportement sur elle, ils deviennent graves :

— V’la qu’elle tombe en tristesse !

Un crucifix rouge long d’une cinquantaine de centimètres apparaît alors devant la Vierge. Elle le tient incliné vers les enfants qui peuvent ainsi le voir de face. Ce crucifix comporte dans sa partie supérieure un écriteau blanc sur lequel est écrit JÉSUS-CHRIST en lettres rouges.

Et voilà qu’une étoile monte de dessous les pieds de la Vierge et entreprend d’allumer les quatre bougies. Le crucifix rouge disparaît et la Vierge reprend sa pose initiale, bras tendus vers le bas. Deux petites croix blanches apparaissent à ce moment, posées debout sur ses épaules.

Peu après un voile blanc monte lentement devant la Vierge, la cachant progressivement. Puis tout disparaît : l’apparition est finie. En tenant compte des nombreuses phases célestes et des petits événements secondaires terrestres qui n’ont pas été décrits ici, elle a duré en tout deux heures et demi.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:03
Perception

Je crois bon de raconter brièvement ici un événement, il est vrai sans grande importance, vécu il y a quelques années alors que j’étais en vacances à LLança, petite ville tranquille de la Catalogne espagnole, située au bord de la Méditerranée.

J’ai depuis longtemps l’habitude d’emporter du travail lorsque je voyage. Vers le milieu du mois d’août, n’ayant pas trouvé le sommeil à quatre heures du matin, je prends la décision d’écrire quelques lignes. La maison, orientée plein Est, domine une colline qui tombe doucement dans la mer. On entend le tam-tam d’un bateau poseur de câbles qui fend l’eau vers le large. Puis le silence s’installe ; bientôt ce sera le matin.

A cinq heures, sous l’effet de la fatigue, je quitte mon cahier des yeux : une sphère orange brille au milieu de la baie vitrée qui est grande ouverte. Se détachant dans un ciel où poudroient des restes de nuit, cette boule parfaite est d’une saisissante beauté. Je suis un instant abasourdi par cette chose incompréhensible et superbe qui semble porteuse de sens. Mais tout à coup je prends conscience que ce que je contemple n’est autre que le soleil, levé à mon insu alors que j’écrivais. Une brume épaisse, protégeant mes yeux de l’éblouissement, en a masqué un instant la véritable nature.

Le premier matin vécu dans une maison inconnue explique cette brève méprise mais aussi complique les choses. La simple beauté d’un objet —céleste ou non, naturel ou non— peut-elle déclencher en nous un sentiment d’étrangeté ? Sommes-nous à ce point aptes à la confusion ? La réponse est probablement oui. Il suffit de s’intéresser un tant soit peu aux illusions d’optique pour s’en convaincre. Heureusement, cette stupeur n’a en réalité duré que deux secondes. Plus longue, elle aurait fragilisé mes certitudes. Rassuré, je me suis laissé aller à cette mélancolique rêverie : les Mayas et les anciens Egyptiens s’étonnaient-ils chaque matin de la splendeur du monde ?

A Pontmain une chose peut être considérée comme certaine : bien que muet, le spectacle auquel assistèrent les enfants fut d’une bouleversante beauté (1) .

La distance de la grange à la scène aérienne est malaisée à estimer d’après leur témoignage. Nous pouvons toutefois être certains qu’elle n’était pas inférieure à soixante-dix mètres (elle a été exagérément estimée à une centaine de mètres par plusieurs enquêteurs).

Cette distance minimum de soixante-dix mètres est importante. En effet, on peut s’étonner que les nuances des sourires de la Vierge aient pu être perçus à cette distance. Mais il y a plus troublant encore puisque les étoiles qui parsemaient la robe ont été précisément décrites comme comportant cinq pointes. La perception des enfants était si précise qu’ils ont pu distinguer les dents de la Dame céleste et jusqu’aux plus petits plis de son voile noir (en l’absence d’éclairage rasant, le noir s’oppose à la perception des petits détails) (2). Il est évident qu’il s’agissait d’une perception très particulière. Nous trouvons l’écho de cette perception anormale dans ce passage d’une lettre écrite par Joseph Bardebette le 11 février 1911, soit quarante ans après l’événement :

“Il me semble que ce soit produit chez moi, à ce moment, comme un phénomène d’adaptation de ma vue ; je percevais non seulement tous les détails de ses traits mais ses moindres jeux de physionomie, les nuances de son sourire”.

Il s’est passé en fait relativement peu de choses pendant les deux heures que dura l’apparition. Le fait que cette longue période de temps semble avoir été vécue au temps présent constitue un autre fort indice d’authenticité. Autre élément tout aussi insolite : alors que c’est le plein hiver les enfants n’ont pas souffert du froid pendant les deux heures passées dehors.

Nous pouvons estimer qu’une scène particulièrement naïve fut donnée à voir ce jour-là dans le ciel de Pontmain. Mais nous pouvons tout aussi bien considérer que cette forme de théâtralisation était bien adaptée à l’imagination des enfants autant qu’à l’époque (les bougies étaient alors d’un emploi quotidien). Survenue bien avant l’invention du cinéma, cette apparition aurait été de toute façon ressentie comme féerique même si elle ne s’était pas déroulée sous l’effet d’états différés de conscience.

(1) Cette impression de beauté du visage de la Vierge ainsi que la chronologie des diverses phases de l’apparition n’ont pas disparu avec le temps, même au bout de plusieurs décennies.

(2) Les tests que j’ai effectués en ce sens ont montré que dans des conditions normales d’observation la perception de ces détails est impossible à une telle distance quel que soit le type d’éclairage adopté (plein soleil ou projecteurs de prise de vue en nocturne)

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:02
Orthographe

On peut considérer que l’exactitude de l’orthographe des phrases inscrites sur la banderole donne à cet événement une preuve difficilement réfutable de son authenticité. De toute façon, si les enfants avaient menti, pourquoi quatre d’entre eux seraient-ils entrés dans les ordres ? Et pour quelles raisons obscures auraient-ils poussé la tromperie aussi loin ? Par ailleurs, personne n’aurait songé à inciter les enfants à dire une phrase commençant par “Mais”.

Ces enfants s’exprimaient d’ordinaire en patois, le français étant pour eux une seconde langue. Ces trois phrases n’étaient pas simples pour de jeunes enfants d’instruction modeste : au moment des faits, la France étant au début de l’alphabétisation, ils venaient tout juste de finir leur apprentissage sommaire de la lecture et de l’écriture.

Ces phrases comportaient en effet :

— une conjonction et un pronom de prononciation comparable : mais, mes

— un impératif : priez

— un infinitif : toucher (on sait que les infinitifs sont particulièrement propices aux fautes).

— Elles contenaient un verbe particulièrement difficile : exaucera.

“Mais”

La conjonction adversative mais introduit dans un texte une opposition, éventuellement une restriction à ce qui a été dit. Ses synonymes sont : cependant, par contre, pourtant, toutefois, etc. Une phrase qui respecte la logique du français ne peut donc pas commencer par “mais” (1).

Cela est si vrai que les sœurs sont persuadées que les enfants se trompent en épelant.

Cela devient plus compréhensible si l’on suppose que le Vierge a écrit: “Mais priez mes enfants !”, comme on dit : “Mais, ne faites donc pas tant de bruit les enfants !”, ou : “Mais, travaillez donc, les enfants !”. Il n’est pas inutile de préciser que cette dernière phrase était assez souvent prononcée par une des sœurs chargée d’apprendre le français aux petits voyants. Ce mot leur était de toute façon familier puisqu’ils entendaient souvent des phrases du genre : “Mais, vas tu donc te taire ! ”

On peut donc considérer que l’effet recherché était : “Mais priez donc, les enfants !”. C’est en tout cas ce que dans leur mentalité simple ces enfants ont compris.

 

(1) Sauf bien sûr dans le nouveau roman et dans les formes littéraires qui lui ont succédé. Mais le nouveau roman ne verra le jour que soixante dix ans après cet événement.

 

A Pontmain les détails à fort caractère d’étrangeté que l’on remarque dans le déroulement de tous les événements comparables ne sont donc pas d’ordre testimonial puisque les mots rapportés par les enfants l’ont été avec une précision parfaite (1).

Le 18 décembre 1920, soit 49 ans après l’apparition, la voyante Jeanne-Marie Lebossé — devenue sœur Saint-André à Bordeaux en 1880— se rétracta officiellement et déclara n’avoir rien vu dans le ciel de Pontmain.

On peut voir dans ce reniement l’opportunité de douter de l’authenticité des témoignages de 1871. Mais cette rétractation n’est pas aussi simple qu’elle le paraît si l’on se donne la peine de relire les comptes-rendus des premières enquêtes. Etre témoin d’une apparition de type religieux peut se révéler particulièrement déstabilisant (2). Hormis quelques évolutions psychologiques conflictuelles qu’il serait trop long d’aborder ici, il semble que lors de ces événements très insolites se manifeste souvent (toujours ?) un élément perturbateur comparable à celui qui fait se désigner comme coupables des personnes mêlées aux affaires de hantise. Bernadette Soubirous eut à la fin de sa vie des doutes sur la réalité de ses visions, tout comme Thérèse de l’Enfant Jésus. A Garabandal, la Vierge avait plusieurs fois annoncé aux petites voyantes qu’elles se contrediraient et nieraient même l’avoir vue.

Cet élément perturbateur n’agit pas seulement par le doute. A Lourdes, au moment où Bernadette Soubirous vivait ses extraordinaires visions, une épidémie d’apparitions — certaines d’entre elles très bizarres— toucha une cinquantaine de jeunes filles et d’enfants des environs.

Pas un miracle, pas un prodige qui ne comporte ses failles ou ses bizarreries. Le ciel est-il faillible ou bien ces éléments baroques sont-ils sciemment organisés pour que nous soyons libres de croire ou de douter ? En ufologie aussi, comme dans pratiquement toutes les manifestations paranormales, des absurdités semblent élaborées pour nous laisser libres de croire ou ne pas croire à la réalité des phénomènes auxquels nous sommes confrontés.

 

(1) si précise que dès les premiers jours des mesures furent prises pour se prémunir de toute dérive rédactionnelle. Si le lendemain de l’événement la première communication écrite fut imparfaite (un mot inexact et trois ponctuations excédentaires), un jour plus tard ces imperfections disparaissaient dans la deuxième transcription (sœur Marie Timothée). Le 24 janvier, l’abbé Guérin recommandait dans une lettre de “n’ajouter rien, ni virgule, ni point”.

En fait, malgré les précautions de leurs auteurs, ces deux lettres comportent elles aussi un point de trop à la fin de la description de la banderole ; mais on peut comprendre que sœur Marie Timothée et l’abbé Guérin n’aient pu éviter le réflexe poussant tout scripteur à placer un point final à la fin d’une phrase

(2) il s’agit probablement de la chose la plus bouleversante qui puisse arriver à un être humain

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:00
Guérisons

Il y a probablement eu des guérisons à Pontmain mais il n’est pas possible de les établir clairement pour au moins deux raisons. Dans ces régions, on consultait moins les médecins que les rebouteux et les dossiers des maladies conservés par les Oblats ont brûlé lors d’un incendie en 1895.

On peut déduire de certaines lettres conservées aux archives de la ville qu’il y eut en 1877 dans le sanctuaire des centaines d’ex-voto concernant des guérisons. Une lettre de l’abbé Guérin du 12 juillet 1871 mentionne un garçon de 11 ans guéri subitement alors qu’il se tenait à peine debout avec des béquilles. Mais les documents sont dans leur ensemble inexploitables médicalement. Il est toutefois possible de mentionner un cas assez bien documenté : la guérison de Maria Veaugeois, survenue dans sa douzième année le 15 août 1899.

Voici un passage du récit autographe de sa guérison paru dans les Annales de Pontmain en janvier 1949 :

 

(...) Mademoiselle Jeanne Marin (...) me conduisit au célèbre Major Pelletier à Fougères ; celui-ci déclara que l’ostéomalacie atteignait un degré qu’il n’avait rencontré qu’une fois chez un homme qui en était mort. Il nous demanda l’autorisation d’appeler Madame Pelletier pour voir la masse informe que j’étais à l’enlèvement de l’appareil. Il lui fit toucher mes os dans lesquels —c’est sa propre expression— on enfonçait comme dans du beurre. Il nous conseilla d’écrire à l’établissement spécial de Pen-Bron qui répondit que si le diagnostic du docteur était certain il était inutile de m’y transférer. Peu de temps après, le progrès du mal s’accentuant encore, —il fallait même me faire manger— le médecin de St Georges, avec un collègue de Louvigné et un autre docteur en qui il avait grande confiance, viennent m’ausculter et se concerter pour examiner si je pouvais supporter un plâtrage. Leur réponse fut négative : “Inutile de faire souffrir davantage la malade, déclarèrent-ils, on n’obtiendra rien ; sa faiblesse est extrême, il ne lui reste pas beaucoup plus de quinze jours à vivre “(...)

C’est alors (...) qu’on pensa à faire une neuvaine à Notre-Dame de Pontmain, se clôturant par mon pèlerinage du 15 août, avec promesse, si j’étais guérie, d’un voyage à Lourdes en action de grâce (...)

J’arrivais à Pontmain dans la soirée du 14 août ; ma garde-malade et le conducteur de la voiture furent obligés de se faire aider pour me descendre et, au moment de me mettre au lit chez les sœurs d’Evron, l’appareil ayant été retiré trop tôt, je tombais comme une masse sur la descente de lit. Ma chère infirmière appela au secours ; plusieurs religieuses et quelques jeunes filles de service montèrent et furent témoins du lamentable état qui était le mien.

Mes parents avaient demandé une messe à la basilique pour le 15, j’y assistai et j’y communiai ; aucune amélioration ne se produisit. On me fit me reposer pendant la grande messe, en raison de la chaleur et de la foule. Vers quatorze heures nous allâmes prier Notre-Dame bien près de son trône, les vêpres n’ayant lieu qu’à quinze heures. Nous étions là depuis quelques minutes seulement lorsque, me sentant plus mal, je dis à ma compagne que j’allais mourir. “Non, me répondit-elle, il faut prier avec confiance”. Je récitai de mon mieux un “Souvenez-vous” et, immédiatement, mes membres remuèrent et un craquement se fit entendre ; ce bruit fit détourner ma dévouée garde-malade qui était à genoux ; c’est à ce moment qu’elle me vit marcher seule, sortir de la basilique par la porte la plus proche et descendre les marches avec précipitation. Du haut des degrés elle me dit :

— “Mais on dirait que tu es guérie !”

Me rendant alors compte de ce que je faisais, je lui répondis :

— “Ce n’est pas malin à voir que je suis guérie !” (...)

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:57


Très douce Vierge Marie,
Tu as, dans ton Apparition à Pontmain,
rappelé l'importance de la prière,
fortifié en nos coeurs, l'Espérance

et apporté la Paix.
Daigne accueillir favorablement aujourd'hui

la prière ardente que nous t'adressons

pour que s'établisse dans nos coeurs, nos familles,

notre pays et toutes les Nations,

la PAIX,
fruit de la Justice, de la Vérité, de la Charité.
Augmente en nos âmes le désir
de vivre pleinement notre Foi,
sans aucune compromission,
dans toutes les circonstances de notre vie.
Aide-nous à toujours comprendre les autres
et à les aimer profondément en Dieu. Amen

Mère de l'Espérance, prie pour nous
Notre Dame de la Prière, prie pour nous
Reine de la Paix, prie pour nous.
Notre Dame de Pontmain, prie pour nous,
pour l'Eglise et pour notre Patrie.

 

Permis d’imprimer.

Laval, le 30 novembre 1994

+ L.-M. Billé

Evêque de Laval

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 22:03
MAIS PRIEZ MES ENFANTS

 

Ce n’est pas trop de neuf jours au peuple de Dieu de Pontmain pour se préparer à fêter la visite de Notre Dame.

Qu’elle nous apprenne en chacune de ces journées à mieux comprendre un aspect de son mystère, de ce mystère qu’elle a bien voulu nous redire dans le silence de la nuit, le 17 janvier 1871.

 

 MAIS PRIEZ MES ENFANTS

DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS

MON FILS SE LAISSE TOUCHER.

 

Cette neuvaine peut être priée pour préparer l’anniversaire de l’Apparition, soit du 8 au 17 janvier de chaque année.

         Elle peut aussi être utilisée avant chaque fête de Marie et chaque fois qu’une famille veut s’unir pour demander une grâce importante.

         Ces prières peuvent également servir en dehors d’une neuvaine, pour renouveler les mots de notre conversation avec le Seigneur en l’honneur de la Vierge Marie.

 

Le 7 janvier 1994

 

1er jour                                                    NOTRE DAME DE LA PRIERE

 

  • Réflexion silencieuse

Les trois heures passées en présence de Marie ne sont-elles pas une expérience communautaire, un aller et retour entre la terre et le ciel, entre l’humble communauté de Pontmain et le monde de Dieu ?

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Seigneur, Dieu de l’Alliance, tu invites tes enfants à une communion de vie avec Toi ;

Par Marie, tu nous en rappelles le chemin.

Apprends-nous à prier afin que nous puissions t’exposer les besoins de notre vie humaine et t’écouter nous redire ton amour.

Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Apprends-nous la prière,

                        Icône de beauté,

                        Dieu n’est-il pas le Père,

                        Tout amour et bonté.

                        ou remplacé par quelques bonnes intercessions inspirées du Missel marial.

 

 

 

2ème jour                                                      MERE DE L’ESPERANCE

 

  • Réflexion silencieuse

A un petit peuple découragé et qui commençait à douter de la tendresse de Dieu, Marie apporte la certitude que la prière est écoutée, que le cœur de Dieu en Jésus se laisse toucher. L’espérance n’est pas un rêve ; elle s’appuie sur l’amour infini de Dieu en Jésus.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Par la promesse d’un Sauveur, Dieu de nos pères, tu as soutenu l’espérance de ton peuple durant les épreuves de son histoire.

Aux heures de doute, de lassitude ou de dégoût, qu’intercède pour nous Celui qui se laisse toucher par la prière, le Sauveur des hommes, né de la Vierge Marie, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Espoir ! Espoir ! au ciel étoilé

                        Paraît et sourit notre Mère !

                        Espoir ! Espoir ! Marie a parlé :

                        Son Fils entend notre prière.

                         

3ème jour                                                      MADONE DE L’ENFANCE

 

  • Réflexion silencieuse

A Pontmain, ce sont des enfants de tout âge qui ont été témoins et messagers de la venue de Notre Dame. C’est par eux que tout nous a été révélé de la visite de Marie.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Seigneur Jésus-Christ, tu as donné comme modèles à ton peuple et tu ouvres ton Royaume à ceux qui leur ressemblent.

Avec l’aide de Marie que tu nous a donnée pour Mère, apprends-nous à aimer et à comprendre les tout-petits.

A leur exemple, garde-nous confiants dans l’amour que tu nous portes. Toi qui est vivant dans l’amour du Père et du Saint Esprit pour les siècles des siècles.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Tu es bien notre Mère,

                        Toi qui as visité,

                        Sur leur lointaine terre,

                        Les enfants extasiés.

 

4ème jour                                                      MERE COMPATISSANTE

 

  • Réflexion silencieuse

Il y avait bien matière à compassion. L’angoisse habitait les cœurs, celle de la guerre et celle de la totale incertitude sur le sort de ceux qu’on aime. Marie vient assurer ce village de la tendresse infinie du cœur de Dieu par le cœur du Christ. Et nous pouvons penser que la pitié de Dieu dépasse le village, qu’elle est le signe d’une attention universelle aux détresses humaines.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Aux heures de détresse et d’angoisse, tu as permis, Seigneur, que Marie, Mère du Christ et Mère des hommes, redonne à tes enfants l’espérance et la joie ; A sa prière, fais-nous reconnaître, aujourd’hui, la présence de l’Emmanuel, la vraie lumière qui éclaire notre nuit, Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu…

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Apparaît ton sourire

                        Dans la nuit étoilée,

                        Tu fais toujours revivre,

                        Les cœurs désemparées.

 

5ème jour                                                         MERE DU SAUVEUR

 

  • Réflexion silencieuse

A Pontmain la Vierge Marie nous présente la croix douloureuse et la croix glorieuse de son Fils. C’est le signe unique du salut, en lequel Jésus est exalté et fait « Seigneur à la gloire de Dieu le Père ».

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Seigneur Jésus-Christ, tu as pris sur toi les souffrances et le péché du monde et tu as offert ta vie pour la multitude ; Que ta croix glorieuse, présentée dans le ciel de Pontmain par la Vierge Marie, soit un signe dans notre marche hésitante et que sa présence en nos vies nous fasse découvrir ton Visage de Gloire, en ton Royaume, où tu règnes avec le Père et le Saint Esprit.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Ta douleur nous oppresse

                        Devant le Crucifié.

                        Tu mets nos cœurs en liesse :

                        Christ est ressuscité.

 

6ème jour                                                          MERE DE L’EGLISE

 

  • Réflexion silencieuse

A Pontmain, c’est au moment où la petite paroisse se réunit avec le curé Guérin que Marie s’entoure d’un ovale de gloire et que l’apparition devient célébration. Les quatre cierges de l’ovale rappellent les habitudes pieuses de la paroisse. Marie nous invite à dépasser nos solitudes, à vivre en Eglise.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Père des cieux,

Tu as voulu que la Vierge Marie témoigne d’une tendresse particulière pour un peuple en prière ;

Donne-nous le sens du rassemblement ecclésial ;

Apprends-nous à voir en Marie le modèle et la Mère du Peuple de Dieu.

Soutiens chacun de nous dans la mission que tu lui confies d’annoncer ton œuvre d’amour et de salut accomplie par ton Fils, Jésus, notre Seigneur.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    L’Eglise de la terre

                        Rejoint la cité du Ciel

                        Par le cœur des fidèles

                        Rassemblés dans la prière.

 

 

7ème jour                                                     ENSEIGNANTE CELESTE

 

  • Réflexion silencieuse

Dans le ciel de Pontmain tout rempli d’étoiles, la Vierge Marie nous enseigne l’essentiel du Mystère de notre salut : le Royaume du ciel, la venue du Fils unique, le sacrifice rédempteur, la glorieuse Résurrection, l’Eglise de Jésus, la prière.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Dans ta bonté paternelle, Seigneur, tu soutiens l’espérance de tes enfants ;

Fais-nous vivre le regard tourné vers ton Fils,

Lui que la Vierge Marie nous présente comme le fondement de notre foi et de notre espérance :

Jésus Christ, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Oh ! belle Dame inattendue,

                        Nous méditons à ton école

                        Les grands secrets de la Parole

                        Qui font resplendir notre vie.

 

8ème jour                                              MESSAGERE DE LA SAINTE CITE

 

  • Réflexion silencieuse

La visite de Notre-Dame à Pontmain, c’est le ciel qui s’ouvre, c’est la vie éternelle bienheureuse qui apparaît. Quelle grâce pour les croyants ! Quel appel pour nos frères incroyants !

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Père des Cieux, dans la visite de la Vierge Marie tu ouvres notre regard sur la merveille beauté des élus dans ta gloire ;

Aide ton peuple à être témoin assuré de la vie éternelle, dans un monde livré à l’incroyance.

Donne-lui d’être, en cette vie, un reflet de la lumière de ton Christ, dans la ferme espérance d’être corps glorieux en ton Royaume de lumière.

Par Jésus…

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Messagère joyeuse

                        De la Sainte Cité

                        Guide-nous, Bienheureuse,

                        Aux chemins de la paix.

                       

 

9ème jour                                                          REINE DE LA PAIX

 

  • Réflexion silencieuse

A Pontmain, le 17 janvier, toutes les prières du village convergeaient vers la demande de la paix. Marie a promis qu’elles seraient exaucées. De fait, la paix est revenue dans le village et dans les pays en guerre. Laissons la paix pénétrer en nous et autour de nous. Prions pur la paix dans le monde.

·         Prière de Jésus : Notre Père…

·         Oraison

Seigneur, Dieu de paix, toi seul fais naître en nos cœurs la compréhension et l’amour ;

Puisque, par la Vierge Marie, tu exauces les supplications de tes enfants, aide-nous à vivre en frères et à dépasser nos propres intérêts pour réaliser la paix. Par Jésus…

·         Ave Maria aux intentions personnelles.

·         Chant :    Reine de la Paix,

                        Ta prière nous enfante fils de lumière,

                        Doux et humbles de coeur,

                        Frères du Sauveur.

 

Prière à Notre Dame de Pontmain Mère de l'Espérance et Reine de la Paix


Très douce Vierge Marie,
Tu as, dans ton Apparition à Pontmain,
rappelé l'importance de la prière,
fortifié en nos coeurs, l'Espérance

et apporté la Paix.
Daigne accueillir favorablement aujourd'hui

la prière ardente que nous t'adressons

pour que s'établisse dans nos coeurs, nos familles,

notre pays et toutes les Nations,

la PAIX,
fruit de la Justice, de la Vérité, de la Charité.
Augmente en nos âmes le désir
de vivre pleinement notre Foi,
sans aucune compromission,
dans toutes les circonstances de notre vie.
Aide-nous à toujours comprendre les autres
et à les aimer profondément en Dieu. Amen

Mère de l'Espérance, prie pour nous
Notre Dame de la Prière, prie pour nous
Reine de la Paix, prie pour nous.
Notre Dame de Pontmain, prie pour nous,
pour l'Eglise et pour notre Patrie.

 

Permis d’imprimer.

Laval, le 30 novembre 1994

+ L.-M. Billé

Evêque de Laval

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 22:02

NOTRE-DAME DE PONTMAIN (1871).

 

C’était le 17 janvier 1871 ! La France était bien malheureuse ; son impiété, ses infidélités, ses crimes avaient irrité la colère de Dieu. Tous les maux s'étaient déchaînés sur nous. Les hordes prussiennes, pleines de haine et de cupidité, ravageaient un grand nombre de nos contrées. De Strasbourg à Paris, nos murailles s'écroulaient sous le choc de leurs bombes rugissantes comme un troupeau de bêtes fauves. Malheur aux paysans qui se levaient pour défendre la patrie ! Ils voyaient aussitôt leurs maisons incendiées, et leurs femmes et leurs pauvres enfants jetés dans le brasier. Et si les ministres de Jésus-Christ, émus jusqu'au fond de leurs entrailles paternelles, osaient pousser un cri de miséricorde et de pitié, ils ne tardaient pas à subir le sort de leurs infortunés paroissiens. Le froid, un froid terrible, la faim s'unissaient aux Prussiens et concouraient à leur œuvre dévastatrice. La mort et le deuil étaient partout. Puis de temps en temps, du sein de plusieurs grandes villes, de Paris en particulier, des voix sinistres pleines de haine et chargées de blasphèmes, pro­féraient des menaces terribles contre la société tout entière. Ces voix infernales demandaient la mort des prêtres et le pillage des riches. Des hommes sur le visage desquels les plus hideuses passions et les plus abjects appétits avaient laissé leurs honteux stigmates, traversaient nos cités, et la menace à la bouche, et le revolver au point, guettaient l'heure où ils pourraient se ruer sur la France surprise, et achever par l'assassinat et le pillage l'ouvrage des Prussiens, leurs pères intel­lectuels, et peut-être aussi leurs complices. Mais derrière ce lugubre tableau, s'en présentait un autre que les grands politiques et les prétendus savants ne voyaient pas. Il était formé de tontes les âmes pures et simples, de tous les cœurs droits, de toutes les consciences sans tâche. De ce petit groupe, caché dans les sanctuaires et dans les foyers de nos hameaux, s'élevaient sans cesse des prières attendries vers Dieu, vers Notre-Seigneur, vers la sainte Vierge. Et la sainte Vierge, qui connaît tout le prix et toute la force de l'humilité, puisque c'est à l'humilité surtout qu'elle doit d'être la mère de Dieu, la sainte Vierge, dis-je, doucement sollicitée par ces prières des humbles et des petits, ne tarda pas à se rendre visible aux plus humbles et aux plus petits d'entre les servi­teurs de son Fils, et à leur annoncer l'aube de la délivrance. Cette apparition de la sainte Vierge a eu lieu à Pontmain, à la date que nous avons inscrite en tête de notre récit, c'est-à-dire le 17 janvier 1871.

Pontmain est un petit village de la Mayenne, diocèse de Laval, à six kilomètres du bourg de Landivy. Il compte cinq cents habitants. Comme tous les villages bretons, il a encore cette physio­nomie biblique et chrétienne, qui contraste si heureusement avec nos hameaux, tels que l'esprit moderne les a faits, ou plutôt défaits. Ici dans cet humble coin de terre perdu dans l'immensité, chaque famille s'agenouille pieusement matin et soir et adresse à Dieu ses innocentes prières. Le père, d'une voix grave, la tête découverte, dit le Notre Père, la mère et les enfants les plus grands continuent par l'Ave Maria, que tous les petits essaient de répéter avec d'adorables balbutiements. Et Dieu qui s'éloigne des cités qui, dans leur orgueil, croient diriger le monde, descend vers ces saintes âmes, les embrase pour ainsi dire, et de ce mystérieux embrasement naît la conservation du genre humain. Le dimanche tout travail cesse. Ce jour est vraiment ici le jour du Seigneur. Parmi les familles qui composent la paroisse de Pontmain, il en estime qui se fait remarquer, entre toutes les autres, par sa piété et l'honneur de sa vie. C'est la famille Barbedette. Les époux Barbedette ont trois enfants, trois garçons. Au moment de l'évènement miraculeux que nous allons raconter, l'aîné était à l'armée en qualité de mobile. Le cadet, appelé Eugène, a douze ans, et Joseph le plus jeune en a dix. La vie de ces enfants se passe à la maison paternelle, où ils s'occupent du soin des bestiaux, à l'école qui se trouve à quelque distance de leur demeure, et à l'église où ils servent tous les jours la messe, et où ils manquent rarement de faire le chemin de la croix, surtout depuis que leur aîné est à l'armée. Eugène et Joseph passèrent la journée du 17 janvier comme les jours précédents. Après la prière du matin, ils récitèrent le chapelet au coin de la vaste cheminée de la maison paternelle, se rendirent à l'église où ils firent le chemin de la croix en attendant la messe, et de là à l'école où ils restèrent jusqu'à cinq heures et demie. A cinq heures et demie ils rejoigni­rent leur père qui pilait des ajoncs dans la grange contiguë à la maison. Ils l'aidèrent dans ce travail, éclairés par une chandelle de résine, jusqu'au moment où une femme nommée Jeannette Détais, l'ensevelisseuse de Pontmain, entra par la petite porte de la grange, et se mit à causer avec le père de Barbedette.

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