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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 14:12

 

« Le lien étroit entre expérience mystique et mission politique »

 

 

ROME, Mercredi 26 janvier 2011 ( www.ZENIT.org ) - Benoît XVI souligne « le lien étroit entre expérience mystique et mission politique » dans la vie de Jeanne d'Arc qu'il a présentée ce mercredi : une jeune sainte, fidèle laïque, et consacrée à Dieu.

 

Le pape Benoît XVI a en effet consacré sa catéchèse, en présence de quelque 4000 visiteurs, en la salle Paul VI du Vatican à sainte Jeanne d'Arc (1412-1431).

 

« Sainte Jeanne d'Arc fait partie de ces femmes fortes, laïques et consacrées dans la virginité, qui portèrent la lumière de l'Evangile au cœur des réalités les plus dramatiques de l'histoire et de l'Eglise », a rappelé le pape.

 

Le pape a aussi rappelé que cette vie fut exceptionnelle : « Née à Domrémy en 1412, elle reçut de ses parents l'amour des noms de Jésus et de Marie, apprenant à compatir aussi à la souffrance des autres à l'époque terrible de la Guerre de cent ans. A l'âge de 13 ans, Jeanne se sent appelée par le Seigneur par la « voix » de l'archange saint Michel à intensifier sa vie chrétienne et à s'engager pour la libération de son peuple ».

 

Benoît XVI a souligné « le lien étroit entre expérience mystique et mission politique » qui constitue « un des aspects original de la sainteté de Jeanne ».

 

Benoît XVI rappelle la « gloire » : « Surmontant les obstacles, forte, déterminée, elle participe aux combats et délivre Orléans, témoignant d'une grande bonté et d'une extraordinaire pureté parmi les soldats ».

 

Puis la « Passion » : « Faite prisonnière le 23 mai 1430, Jeanne commence sa Passion, soumise à un long procès qui aboutira à sa condamnation à mort par des juges auxquels manquaient la charité et l'humilité pour voir en cette jeune femme l'action de Dieu ».

 

« Jeanne mourra en prononçant à haute voix le nom de Jésus qui était comme le centre de toute sa vie. Son innocence et sa parfaite fidélité à l'Eglise seront reconnues plus tard par le Procès en nullité », a aussi rappelé Benoît XVI.

 

Benoît XVI a conclu sur l'actualité d'une fameuse déclaration de Jeanne d'Arc pendant son procès : « Chers amis, dans l'amour de Jésus, Jeanne trouvait la force d'aimer l'Eglise jusqu'à la fin : puissions nous découvrir toujours plus que, comme disait Jeanne d'Arc, 'Jésus-Christ et l'Eglise, c'est tout un' ! »

 

Anita S. Bourdin

Permalink: http://www.zenit.org/article-26769?l=french

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 22:31

Sainte Jeanne,

Puisque vous êtes sainte, vous avez déjà fait des miracles, vous savez vous y prendre, alors je vais vous demander d'en faire un pour nous.

Non ! Parce que vous êtes une grande sainte, je vais vous demander d'en faire dix. Et de très grands, de très miraculeux.

Premièrement, sainte Jeanne, je vais vous demander de faire que tous les Français redeviennent amoureux de la France. Pas de l'Amérique insidieuse, pas de l'Orient fascinant, pas de l'Islam séducteur. De la France, de la doulce France.

Deuxièmement, sainte Jeanne, je vous demanderai de faire que tous les Français inspirent de nouveau à toutes les Françaises l'envie de porter leurs enfants, de les porter jusqu'à leur naissance, d'en accoucher, de les nourrir, de les élever, d'en faire des Français, beaucoup, beaucoup de Français, ce qui nous épargnera, entre autres, la nécessité d'encourager une immigration que nous savons si mal intégrer.

Troisièmement, je voudrais vous demander d'avoir une pensée pour notre belle langue française. Rendez-nous la première partie de la négation: faites que nous disions « je ne vais pas voter oui » et non « j’vais pas voter ouais ». Rendez-nous l’accord du participe qui est en train de disparaître. Rendez le subjonctif à encore que et l'indicatif à après que. Rendez-nous les liaisons : « vous-z-aussi » et non pas « vouossi ». Otez la bouillie de certaines bouches contemporaines, surtout celles de beaucoup de jeunes gens et des acteurs en vogue. Faites que nous recommencions tous à dire bonjour et non pas bonjoureu. Essayez de nous épargner les anglicismes et les américanismes, pas seulement dans le vocabulaire, surtout dans les tournures de phrase contre nature que nous inspirent les langues anglo-saxonnes. Quant à ceux qui disent conforter, ou incontournable, ou qui se laissent interpeller au plan de leur vécu, faites que le diable les patafiole. Si j'osais, Jeanne, si j'osais (mais je sais que j'exagère) je vous demanderais timidement de ressusciter aussi, ne serait-ce que sporadiquement, l'imparfait du subjonctif.

Quatrièmement, je vous demande, sainte Jeanne, de faire que les Français redeviennent frondeurs, gouailleurs, indisciplinés, sceptiques, qu'ils ne se laissent plus bourrer le mou ni laver le cerveau, qu'ils sachent distinguer entre une vessie et une lanterne, qu'ils prennent de nouveau un malin plaisir à traverser en dehors des clous, qu'ils se rappellent le vieux dicton picard « méfie-te », qu'ils appliquent la méthode périgourdine « plus je me regarde, plus je m'attriste, plus je me compare plus je me rassure », qu'ils sachent conclure comme il faut l'adage normand « pt-êt' ben qu'oui, pt-êt ben qu'... non ! » Qu'ils n'oublient pas que dire oui, c'est baisser la tête et que dire non, c'est relever le front.

Cinquième miracle, faites, je vous en supplie, que les Français ne deviennent pas une plèbe irresponsable, soucieuse de ses droits à et non plus de ses devoirs de, perpétuellement assistée donc asservie, et ne connaissant plus que deux catégories : tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire et tout ce qui n'est pas obligatoire est interdit. Je voudrais voir les Français non pas libéraux ni libertaires, mais libres. Affranchis. Francs, quoi. Des Français qui seraient redevenus Francs.

Sixième miracle, je vous demande de nous rendre le respect de l'âge.

D'abord, j'y ai intérêt et puis c'est le respect de l'âge qui caractérise le raffinement du cœur : peu importe si le respecté est une vieille baderne, c'est le respectueux qui gagne à respecter, ou, du moins, à employer les marques extérieures du respect.

Que voulez-vous, j'en ai assez de constater qu'avec ma barbe blanche il n'y a que des Noirs à me céder leur place dans le métro ! Je la refuse, d'ailleurs, mais à la longue cela va finir par me rendre raciste, raciste pro-Noir, bien entendu.

À propos de racisme, septième miracle. Je voudrais voir supprimer de France le racisme puritain, anti-fumeur et anti-buveur, qui s'empare de notre pays. Enfin, c'est affligeant. Vous entrez dans un restaurant et la première question qu'on vous pose, c'est « Fumeur ou Non fumeur ? » Et quand vous dites « Non fumeur », comme moi, vous sentez aussitôt l'approbation du jeune maître d'hôtel. Ensuite, quand vous êtes deux et que vous commandez du vin, il vous demande d'un ton encourageant « Une demi-bouteille ? » et quand vous répondez comme moi « Non, une bouteille entière... pour commencer », le jeune maître d'hôtel cache à peine sa réprobation ou alors il sourit avec indulgence comme devant une plaisanterie de mauvais goût. Bientôt, dans les restaurants, on vous demandera « Buveur ou non buveur » et il y aura un coin réservé pour les parias alcoolos tandis qu'aux tables pour honnêtes gens les sodomites, les pornographes et les drogués triomphants ne boiront que de l'eau. Épargnez-nous cela, sainte Jeanne !

Sainte Jeanne, je voudrais aussi voir l'administration de la justice revenir à des normes humaines. S'il y a conflit entre un employé et un employeur, je ne voudrais pas que l'employé eût gagné d'avance comme le recommande le Syndicat de la magistrature. Si des enfants pervertis par la télévision dénoncent leurs éducateurs pour pratiques sexuelles interdites, je voudrais qu'une enquête sérieuse fût faite. Si un cambrioleur armé s'introduit dans ma maison et que je tire mieux que lui, je ne voudrais pas passer pour un assassin.

Neuvième miracle. Faites, sainte Jeanne, je vous en supplie, que ce ne soit pas seulement le trente-et-un du mois d'août et pas seulement au roi d’Angleterre, que la France puisse se permettre de citer le général Cambronne. Faites que ce soit tous les jours de l'année, et 366 jours les années bissextiles et faites que ce soit à tous les potentats du monde, s'ils nous manquent de respect. J'espère, sainte Jeanne, ne pas vous choquer : vous avez dû en entendre d'autres quand vous commandiez à vos troupiers médiévaux.

Dernier miracle. Sainte Jeanne, donnez-nous une aventure. Une grande et noble aventure. Une aventure à la mesure de la France, comme celle que vous nous aviez donnée à l'époque de la guerre d'Algérie et que nous n'avons pas su apprécier. Faites que nous courions des dangers, que la vie devienne exaltante et dure, que nous oubliions nos comptes en banque, nos livrets de caisse d'épargne, nos chaînes hi fi, nos vacances, notre bougeotte, nos coucheries, nos barbituriques, nos prud’hommes, nos normes européennes, notre traintrain planplan, et revenez alors, revenez sainte Jeanne, brandir votre étendard et vous mettre à la tête de ceux qui vous suivront.

Il y en aura, sainte Jeanne, il y en aura. Et peut-être plus que nous ne pensons.

Vadimir Volkoff, 2005.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:46

 

Ce ne sont pas de Jeanne les victoires

 

 Nous appelons ces véritables gloires :

 La pureté, le martyre et l'amour.

 

En combattant, elle sauva la France,

Mais il fallait à ses grandes vertus

Le sceau divin d'une amère souffrance,

Cachet béni de son époux Jésus

 

Sur le bûcher, sacrifiant sa vie,

Jeanne entendit la voix des bienheureux,

Elle quitta l'exil pour la patrie.

L'ange sauveur remonta vers les cieux !

 

Enfant, c'est toi notre douce espérance ;

Nous t'en prions, daigne entendre nos voix ;

Descends vers nous ! Viens convertir la France,

Viens la sauver une seconde fois !

 

Par la puissance

Du Dieu vainqueur,

Sauve, sauve la France,

Ange libérateur !

 

Chassant l'Anglais hors du pays de France,

Fille de Dieu, que tes pas étaient beaux !

Mais souviens-toi qu'aux jours de ton enfance,

Tu ne gardais que de faibles agneaux.

 

Prends la défense

Des impuissants,

Conserve l'innocence

Dans le cœur des enfants.

 

Douce martyre, à toi nos monastères !

Tu le sais bien, les vierges sont tes sœurs :

Et, comme toi, l'objet de leurs prières

C'est de voir Dieu règner dans tous les cœurs.

 

Sauver les âmes

Est leur désir,

Ah ! donne-leur tes flammes

D'apôtre et de martyre !

 

Bien loin de nous s'enfuira toute crainte,

Quand nous verrons l'Eglise couronner

Le front si pur de Jeanne notre sainte ;

Et c'est alors que nous pourrons chanter :

 

Notre espérance

Repose en vous

Sainte Jeanne de France,

Priez, priez pour nous !

Que nous voulons célébrer en ce jour ;


 

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

Dieu qui avez donné à Jeanne de Domrémy d'être vaillante aux humble travaux du ménage et des champs et généreusement fidèle à tous Vos appels, accordez-nous, par son intercession, d'accomplir avec foi tous les devoirs de notre état et de Vous servir si courageusement dans nos besognes de la terre que nous méritions d'avoir part, avec Jeanne et tous les saints de France au Royaume du Ciel. par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Amen.

Emile, Evêque de St Dié 1941

25 février Charles VII reçoit Jeanne d’Arc à Chinon  Jeanne d’Arc rencontre Charles VII

Jeanne d’Arc entend depuis l’âge de 13 ans les voix de Saint Michel, Sainte Catherine, Sainte Marguerite, qui la préparent à une mission inouïe.

Depuis Azincourt et le traité de Troyes (1420), « il y a grande pitié au Royaume de France » qui subit la guerre de 100 ans et une double monarchie au profit de l’Angleterre. Jeanne arrive à Chinon pour rencontrer le futur Charles VII, qui consent à la recevoir le 25 février, mais il la met à l’épreuve en se cachant dans le groupe des courtisans. Guidée par ses conseils, Jeanne se dirige tout droit vers lui et lui annonce que sa mission est de « bouter les Anglais hors de France » et de le faire sacrer et couronner à Reims, le comme légitime Roi de France. Jeanne convainc le Roi et ses théologiens. Elle reçoit alors le commandement militaire, et une armure.

Ses voix disent de creuser derrière l’autel de l’église de Sainte Catherine de Fierbois pour trouver une épée marquée de 5 croix, que la tradition attribue à Charles Martel. Elle fait peindre sur un étendard le Christ entre deux anges et broder sur la soie " Jésus, Maria ! " avant de prendre le chemin d’Orléans.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:42

 

Contexte historique : "il y a grande pitié au Royaume de France"

Le XIVème est marqué par la chute des capétiens, on l'a vu, après les infidélités de Philippe le Bel. Celui ci meurt sans descendances, ainsi que ses fils, et la couronne passe aux Valois. Suite à cette crise de la monarchie débute le guerre de 100 ans. Les anglais envahissent la France. En 1346, à Crécy, 30000 anglais battent 100000 français. Après le règne plus réparateur de Charles V vient celui, interminable de Charles VI qui devient fou. La France est livrée à l'Angleterre par le traité de Troyes. Humainement, c'en était fait de la France, mais Dieu veillait ! Jeanne d'Arc, telle fut la réponse divine.

 

La mission de Jeanne Jeanne naît à Domrémy, petit village de Lorraine le 06/01/1412, jour de la solennité de l'Epiphanie.

Vers l'âge de 13 ans, des voix célestes accompagnées de lumière divine viennent l'introduire à la vie d'union  à Dieu et la préparer à sa mission extraordinaire. L'archange St Michel, les saintes Catherine d'Alexandrie et Marguerite d'Antioche la préparent à délivrer la France de l'envahisseur anglais. Elle rapporte lors de son procès "Avant toute chose, St Michel me disait d'être une bonne enfant et que Dieu m'aiderait. Et entre toutes choses, il me disait de venir au secours du roi de France...Et l'ange me disait la pitié qui était au royaume de France". St Michel affirme sa mission et ses droits sur notre pays par ces paroles définitives : "Je suis Michel, le protecteur de la France !".

Ainsi envoyée par Dieu : "Va...Va, fille de Dieu !", la bergère quitte sa famille et tout ce qu'elle aime à 17 ans, et dans le secret, elle va s'adresser au capitaine de Vaucouleurs, Robert de Baudricourt. Alors commence l'extraordinaire chevauchée de cette sainte à l'âme candide et forte pour rencontrer le dauphin à Chinon. Le dimanche 6 mars 1429, selon la tradition gardée à l'Ile Bouchard, elle s'arrête avec ses compagnons d'arme en l'église St Gilles avant son entrevue du lendemain. Elle rencontre le dauphin Charles, le reconnaît alors qu'elle ne l'avait jamais vu et qu'il s'était déguisé en simple chevalier après avoir fait revêtir à l'un de ses seigneurs les insignes royaux. Elle se jette à ses pieds et lui déclare :

 "Gentil Dauphin, j'ai nom Jehanne la Pucelle et vous mande par moi le Roi des Cieux que vous serez sacré et couronné à Reims et que vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France !"

Et en guise de bonne fois, elle lui révèle la prière qu'il tenait en secret et que voici :

 "Adonc, Seigneur mon Dieu, est-ce qu'à cause de la conduite de ma mère, je ne serais pas ainsi que  je l'ai cru l'héritier légitime du trône et de la couronne de France ? S'il en est ainsi, inspirez-moi, Seigneur, auquel cas je suis décidé à rendre le Royaume à qui il appartient et à quitter le pouvoir  pour me retirer en royaume ami. Au contraire, si je suis véritablement fils du roi et légitime héritier de la Couronne, je vous prie de combattre pour moi et de m'aider à recouvrer mon royaume. Si les malheurs de la France sont arrivés à cause de mes péchés qu'il vous plaise, Seigneur de me punir tout seul; mais si ces malheurs sont la conséquence des péchés du peuple, veuillez bien apaiser votre  colère et pardonner."

Le futur roi comprend alors le caractère divin de la mission de Jeanne. Celle-ci sait que la guerre est l'ultime ratio d'un peuple en légitime défense; Dans ce cas, la guerre est non seulement légitime mais sainte et bénie de Dieu. Aussi, avant de faire couler le sang elle somme au nom de Dieu les anglais de quitter le Royaume: "Jhésus ! Maria !

 Roi d'Angleterre et vous, duc de Bedford qui vous dîtes régent de France, faites raison au roi du Ciel de son sang royal. Rendez au roi, par la Pucelle qui est envoyée par Dieu, le Roi du Ciel les clés de  toutes les bonnes villes que vous avez prises et violées en France. Elle est venue par Dieu réclamer le sang royal. Elle est toute prête à faire la paix si vous lui voulez faire raison en quittant la France ! Vous ne tiendrez pas le Royaume de Dieu le Roi du Ciel. Mais le tiendra le Roi Charles, vrai héritier car Dieu, le Roi du Ciel le veut."

Et comme les anglais ne répondent pas, elle marche sur Orléans. Avant la bataille, elle entend la messe et communie. Son écuyer, Simon Beaudcroix déclare au procès de réhabilitation : "Je me rappelle fort bien que Jeanne recommanda à tous les hommes de l'armée de se confesser, de mettre leur conscience en ordre; de prier que Dieu leur vienne en aide et qu'avec son aide ils obtiennent la victoire."

En la fête de Saint Michel, patron de la France, le 8 mai 1429, Jeanne délivre miraculeusement Orléans. Puis ce sont les victoires de Meung, Beaugency, Patay, les prises de Troyes et de Chalons-sur-Marne.

Peu avant le sacre de Charles VII à Reims le 17 juillet 1429, Jeanne par un pacte officiel et public renouvelle le pacte conclu entre Dieu et le royaume de France naissant à Reims en 496 :

"-Gentil Roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil d'avoir votre palais et votre Royaume.

-Oh, Jeanne, répond Charles VII, mon palais et mon Royaume sont à toi.

-Notaire, écrivez dit la pucelle inspirée : le 21 juin de l'an de Jésus christ 1429, à 4 heures du soir, Charles VII donne son royaume à Jeanne. Ecrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à  Jésus-Christ. -Nos Seigneurs dit-elle d'une voix forte, à présent, c'est Jésus-Christ qui parle : "moi, Seigneur éternel je la donne au Roi Charles". " Voici l'acte capital qui consacre la raison d'être de notre pays. Il proclame à la face de l'univers non seulement la royauté universelle du Christ sur le monde et plus particulièrement sur notre patrie, mais aussi la mission divine de la France. Le père Ayrolles écrit de ce contrat qui fait du roi de France le lieutenant du Christ : "si Charles VII et ses successeurs avaient compris , ils auraient fait enchâsser le merveilleux parchemin dans l'or et la soie, ils l'auraient entouré de pierres précieuses car ils n'avaient pas dans leur trésor de diamant comparable; ils l'auraient relu et médité tous les jours. Non seulement ils seraient encore aujourd'hui sur le trône, mais l'univers serait tout entier dans les bras de Jésus-Christ et ce serait la France qui l'y aurait placé."

Le 17 juillet 1429, Charles VII est sacré roi de France à Reims, selon la volonté de Dieu. Le jour même, Jeanne écrit aux ducs de bourgogne pour leur demander de faire la paix :

"Vous fait savoir, de par le Roi du ciel, mon souverain seigneur, pour votre bien et pour votre honneur que vous ne gagnerez pas la bataille à l'encontre des loyaux français et que tous ceux qui  guerroient au dit saint royaume de France, guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde."

Jeanne repart vers la Charité-sur-Loire, Melun, Soisson et Compiègne. Sa mission est terminée, elle a sauvé la France, lui a rendu son roi, elle a consacré la mission divine de notre pays, elle a sauvé la chrétienté en empêchant le protestantisme anglais qui devait sévir au siècle suivant de détruire l'Eglise, elle a proclamé la royauté universelle du Christ. A la mission de Jeanne, il ne manquait encore qu'une chose : l'auréole du martyre.

Elle est faite prisonnière le 23 mai 1430 à Compiègne. Elle est vendue aux anglais et dut subire les plus dures brimades d'un tribunal inique qui cherche à la perdre devant l'Eglise. Son procès est l'un des plus importants de l'Histoire. Dans toutes ses paroles on sent une intimité étroite avec le monde surnaturel. Sur les anges, par exemple : "Ils viennent beaucoup de fois entre les chrétiens qu'on ne les voit pas, et je les ai beaucoup de fois vus entre les chrétiens." Ce monde invisible est plus proche d'elle que celui des hommes. Lorsqu'on lui demande si elle est en état de grâce pour la perdre, elle répond "si je n'y suis, Dieu m'y mette; si j'y suis, Dieu m'y garde." Elle suit ainsi son Sauveur jusqu'à l'offrande totale d'elle-même, le 30 mai 1431 à Rouen où elle est brûlée vive à l'âge de 19 ans. Ses dernières paroles sont "Saint Michel ! Sainte Marguerite ! Sainte Catherine ! mes voix ne m'ont pas menti ! Ma mission était de Dieu ! Jésus, Jésus...". "Nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte", gémit un homme d'armes anglais. Le coeur de la frêle et si forte jeune fille resta intact avant qu'il ne soit jeté dans la Seine.

Le 7 juillet 1456, Jeanne est réhabilitée par l'Eglise. le 18 avril 1909, Saint pie X proclame Jeanne  Bienheureuse en déclarant "les français, s'ils aiment la France doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l'Eglise qui est pour eux une mère très tendre comme elle l'a été pour leurs pères. Vive le Christ qui est roi des francs ! C'est royauté du Christ si souvent affirmée par l'héroïne d'Orléans qui doit donner à la France sa grandeur parmi les nations. Alors Dieu la protègera et lui donnera gloire et liberté. Je n'ai pas seulement l'espérance, j'ai la certitude du plein triomphe." Pie XI la proclame Jeanne patronne secondaire de la France (la Vierge Marie étant la patronne principale, Ste Thérèse de Lisieux étant également patronne secondaire), elle est canonisée en 1920 par Benoît XV.

IL est à savoir que toutes les prédictions de Jeanne d'Arc se sont réalisées jusqu'à présent. Or le 10/03/1431, lors de son procès, elle déclare que "la France accomplira un jour pour le salut de la Chrétienté un exploit grandiose qui dépasserait tout ce que l'univers a vu jusqu'ici."

Jeanne d'Arc est unique dans l'Histoire Universelle. Sa formation fut toute céleste. Nul héros ou héroïne ne peut lui être comparé, elle les dépasse tous. Sa mission surpasse toutes les autres. Après la Vierge, Mère de Dieu, la Pucelle est la créature la plus merveilleuse qui est jamais paru ici-bas.

 

"En nom de Dieu, les hommes batailleront et Dieu donnera la victoire."

 

Signification de l'épopée de Jeanne pour notre temps

Aujourd'hui, Jeanne est considérée par beaucoup comme une légende. On l'honore comme héroïne nationale, on admire son courage, sa jeunesse, son épopée. mais on se refuse à écouter son message. Car ce message et claire et ne laisse aucune place au compromis. On admet qu'elle fut une combattante exemplaire mais on refuse le caractère divin de sa mission. J'en veux pour preuve cette phrase entendue lors d'un journal télévisé : "Jeanne d'Arc, à qui, selon la légende, serait apparue Saint Michel". Le message de Jeanne d'Arc déplait à la mentalité laïciste de notre époque car il affirme à la face du monde que le Christ doit régner sur les nations, et notamment sur la France. Il affirme que la France a une place privilégiée dans le plan divin : "Vive le Christ qui est roi de France !"

 

"Dieu premier servi" dit Jeanne. Oui, Dieu doit avoir la première place dans nos cœurs, mais il doit aussi être le premier servi par la société et par l'Etat. la mission de Jeanne, bien sûr avant tout spirituelle, revêt une grande dimension politique. Et les deux sont liés chez Jeanne. Dans chacune de ses phrases, Jeanne mêle sa piété à ses ordres militaires ou politiques. Lorsqu'elle écrit aux anglais pour leur proposer la paix, ou lorsqu'elle commande ses hommes, Jeanne ne fait pas de séparation entre sa piété personnelle et son devoir temporel. Il n'y a pas lieu d'en avoir. Sa mission est divine car elle lui vient de Dieu, et son action sera davantage temporelle que spirituelle. Certes, son apostolat sera important, mais elle est là avant tout pour faire sacrer le roi et libérer la France. Ce qui prouve, si cela était à prouver, que Dieu s'intéresse aux destinées temporelles de l'homme et peut intervenir dans ce domaine : "Vous ne tiendrez pas le Royaume de Dieu le Roi du Ciel. Mais le tiendra le Roi Charles, vrai héritier car Dieu, le Roi du Ciel le veut." Jeanne affirme la royauté du Christ sur les nations, et elle affirme que les princes sont soumis à la volonté divine. "Vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France !"  Et il ne peut pas y avoir d'erreur, car cela Jeanne le tient de Dieu. Elle réaffirme enfin la mission de notre pays, la place de la France dans le plan divin. la France est à Dieu et elle doit agir en tant que tel. "Tous ceux qui  guerroient au dit saint royaume de France, guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde."

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:38

Réciter après la prière de chaque jour

 

Sainte Jeanne d'Arc, votre martyre est la grande victoire de Dieu sur nos ennemis.

Intercédez, du Royaume des Cieux, pour que nous soyons préservés des guerres contre  notre pays et des assauts contre notre foi. Que la France se souvienne qu'elle est la Fille  Aînée de l'Eglise.

Prions

Seigneur, nous Vous rendons grâce car Vous avez béni notre pays en nous donnant

Sainte Jeanne d'Arc: Suscitez encore de nombreuses vocations pour garder intacte la mission apostolique de la France. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Réciter ensuite Un Notre Père, un je Vous Salue Marie et un Gloire au Père.

 

Premier jour

Jeanne, le Seigneur a chargé l'Archange saint Michel de vous apparaître et de vous  annoncer votre mission de sauver le royaume de France. Jeanne, votre grand désir de  servir Dieu et de tout faire pour lui plaire, vous font prononcer le « fiat » malgré vos   craintes de ne pas être digne et capable d'accomplir cette mission. Le ciel vous a donné   une épée pour combattre, et les voix de sainte Catherine et de Sainte Marguerite pour  vous guider. Intercédez pour que nous puissions toujours répondre à notre vocation.  Amen.

 

Deuxième jour

Jeanne, vous rendez visite au Dauphin de France. Vous lui révélez qu'il est le véritable  héritier de France, et fils de roi, qu'il sera couronné à Reims et que vous êtes venue pour l'aider à accomplir ce désir du Ciel. Vous livrez ensuite de nombreuses batailles contre les Anglais, et vous en sortez toujours victorieuse. Vous livrez également bataille au péché dans votre propre camp et vous demandez à vos soldats de retrouver l'état de grâce. Intercédez maintenant pour que notre pays se souvienne de son baptême et retrouve le chemin des sacrements. Amen.

 

Troisième jour

La semaine de Pâques de cette année 1430, alors que vous vous trouvez dans un fossé  de Melun, les voix de saintes Catherine et Marguerite vous annoncent que vous serez  faite prisonnière avant la fête de la saint Jean et que Dieu vous viendra en aide durant  cette épreuve. Vous êtes alors envahie d'angoisse et tentée de ne pas vous soumettre à la Volonté du Seigneur afin de sauver votre vie. Priez pour nous, afin que nous fassions  toujours la volonté de Dieu, et non la nôtre. Amen.

 

Quatrième jour

C'est le 26 Mai, après une rude bataille, que vous êtes prise par un archer du camp  adverse. Vous êtes ainsi arrêtée et accusée par l'Inquisition d'hérésie et d'idolâtrie.  Malgré vos craintes et vos peurs, vous vous laissez emprisonner. Vous gardez confiance  en vos voix, et vous demandez leur intercession afin de répondre aux questions qui vous  sont posées. Demandez à Dieu, pour nous, le courage et l'audace d'affirmer notre foi.  Amen.

 

Cinquième jour

Vous êtes torturée moralement, assaillie par de nombreux et interminables interrogatoires, abandonnée et trahie de tous, y compris du Roi, traitée comme une prisonnière de guerre, menacée corporellement par les gardiens de votre cellule, accusée de nombreuses fautes que vous n'avez pas commises, sans avocat. Toujours docile aux conseils de vos voix, vous répondez sans crainte à tout ce que l'on vous demande. Intercédez pour que nous ayons toujours recours à la prière dans nos difficultés. Amen.

 

Sixième jour

Tous vos accusateurs s'acharnent pour vous faire faillir, pour vous faire contredire les faits que vous relatez ; ils vous accusent, vous menacent de tortures physiques, vous harcèlent sans cesse durant des heures ; en vain, vous avez toujours réponse à toutes les questions, jusqu'au jour, où, n'en pouvant plus, effrayée par la mort, vous reniez tout.

Puis, par la grâce de Dieu, vous acceptez avec courage le martyre et revenez sur vos reniements. Malgré la reconnaissance de certains de vos juges de l'intervention divine dans votre conduite, vous êtes condamnée à mort par le supplice du feu. Priez pour que la France relève la face et se souvienne de ses promesses faites à Dieu. Amen.

 

Septième jour

Jeanne, vous êtes surnaturellement soutenue par le Ciel, mais vous n'échappez pas aux  angoisses provoquées par la sentence. Vous auriez préféré « être décapitée sept fois plutôt que brûlée et réduite en cendres. » Sur le bûcher une fois liée, vous demandez  pardon aux anglais et à tous vos ennemis, pour les batailles livrées contre eux, et, d'une  voix haute et claire, vous pardonnez à tous ceux qui vous ont condamnée. « Mes saintes  ne m'ont pas trompée, ma mission était de Dieu. Saint Michel, sainte Marguerite et  sainte Catherine, vous tous, mes frères et sœurs du Paradis, venez à mon aide... » Au  milieu des flammes, vous regardez la croix qui vous est présentée, et vous prononcez le  Nom de Jésus avant de mourir. Soyez notre modèle dans l'obéissance, dans la confiance  en Dieu, et la persévérance dans notre mission. Amen.

 

Huitième jour

Alors que le bourreau éteint le brasier afin que tous voient le cadavre défiguré de celle qui les a fait trembler, il écarte les cendres et le miracle apparaît devant leurs yeux effrayés: votre cœur est là, rempli d'un sang vermeil et semblant vivre encore! Du soufre et de l'huile sont alors répandus dessus, le feu reprend puis s'éteint à nouveau, le laissant toujours intact. Inquiet de ce miracle et craignant l'émotion du peuple, le cardinal d'Angleterre ordonne que vos os, vos cendres et surtout votre cœur soient jetés  immédiatement dans la Seine. Le bourreau dit alors : « J'ai grand peur d'être damné pour avoir brûlé une sainte » Des cris s'élèvent dans la foule : « Nous sommes tous perdus car une sainte a été brûlée ! » Aidez-nous à servir Dieu et à ne chercher que la gloire du Ciel. Amen.

 

Neuvième Jour

Après votre mort, mourut la prospérité des anglais en France. Depuis le bûcher de  Rouen, ils ne connurent que déceptions et défaites. A leur grande honte et confusion, ils  furent rejetés de tous les pays qu'ils avaient conquis. Tous ceux qui avaient jugé avec  mauvaise foi la Pucelle trouvèrent la mort peu de temps après la sienne. L'évêque  Cauchon, enrichi par le Roi d'Angleterre, mourut subitement; il fut excommunié par le  Pape et ses os furent jetés aux bêtes féroces. Ainsi s'accomplit la prédiction faite à  Jeanne, en sa prison, par ses voix : « Vous aurez secours. Vous serez délivrée par une grande victoire. Prenez tout en gré. Ne vous souciez pas de votre martyre. Vous viendrez enfin au Royaume du Paradis. » Que la résurrection soit le seul but de notre vie. Soyez présente à nos côtés et contribuez encore à la sanctification de notre pays. Amen.

 

Vie de Sainte Jeanne D' Arc  1412-1431  Fête le 30 mai

 

Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement  éclatante, deux choses: combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il Se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.  Jeanne d'Arc naquit à Domrémy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412; ses  parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle approchait souvent du tribunal de la pénitence et de la Sainte Communion; tous les  témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était "une bonne fille, aimant et  craignant Dieu", priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle: "Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse." La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu se souvint de Son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il Se servit d'une humble fille des champs. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien. Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à. Reims Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre: elle fut trahie à Compiègne,  vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages,  condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la  forme d'une colombe, et son coeur ne fut pas touché par les flammes. L'Église a réhabilité sa mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Mame, 1950.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:35

 

Le rosaire est une école de perfection. Il nous montre comment a vécu « Dieu fait homme », notre Sauveur, comment a vécu l’Immaculée. Nous devons les imiter. Tous les Saints ont vécu les mystères du rosaire.

Méditons-les aujourd’hui à l’exemple de Sainte Jeanne d’Arc.

 

MYSTERES JOYEUX

 

     I.     L’ANNONCIATION

C’est l’archange Gabriel qui est envoyé à Marie. Il la salue, l’appelle « pleine de grâces ». Marie accepte d’être la Mère du Sauveur, de « l’homme de douleurs ». Son fiat la conduira au Calvaire.

En l’été 1424 c’est Saint Michel lui-même qui apparaît à Jeanne. Il est environné d’anges au gracieux sourire. « Je vis Saint Michel et les anges des yeux de mon corps aussi bien que je vous vois. Quand ils s’éloignaient je pleurais et j’aurais voulu qu’ils m’eussent emporté avec eux. » Et Saint Michel dit à Jeanne : « Va, fille de Dieu ». Jeanne est la fille de prédilection, choisie, préparée pour sauver son pays. Elle répondra à l’appel divin et cela la conduira à Rouen au bûcher.

Chacun de nous a sa mission et Dieu nous parle par notre ange gardien. Ecoutons-nous sa voix quoi qu’il en coûte ?

Demandons la grâce d’être, comme l’Immaculée, comme Jeanne d’Arc, de vrais serviteurs de Dieu.

 

  II.    LA VISITATION

Marie partit « en grande hâte », nous dit l’Evangile, car Elle désirait ardemment répandre à profusion des grâces au foyer de Zacharie et d’Elisabeth.

Pour l’amour de Dieu, Jeanne aimait son prochain, surtout les malheureux qu’elle consolait, « qu’elle recueillait pour la nuit, s’en allant coucher au fournil pour céder son lit aux mendiants ». Elle s’excusait encore près d’eux de leur donner si peu… parce qu’elle avait peu.

Plus tard, en pleine bataille, Jeanne est miséricordieuse pour tous. « Je n’ai jamais vu couler le sang français que les cheveux ne me levassent sur la tête ». Elle ne veut pas verser le sang. « Je ne veux pas me servir de mon épée ni tuer personne. » Elle interdit le pillage à ses hommes et refuse d’abuser du succès. Un jour elle voit les nôtres poursuivant des Anglais en fuite. « Laissez-les aller. Ne les tuez pas. Leur retraite me suffit ». Une autre fois, « elle voit un Français frapper à la tête un prisonnier anglais, tant qu’il le laisse pour mort. Jeanne descend de cheval, fait se confesser l’Anglais lui soutenant la tête et le consolant de tout son pouvoir ». Elle dira à ses juges : « J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des indigents ». Demandons un véritable amour du prochain.

 

III.    LA NATIVITE

Un ange apparut aux bergers : « Je vous annonce une grande joie : un Sauveur vous est né… Et au même instant il se joignit à l’ange une troupe de l’armée céleste louant Dieu et disant « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur terre paix aux hommes de bonne volonté » (Luc 2,11 à 14).

« Le 6 janvier 1412, les habitants de Domrémy sont rentrés chez eux après avoir assisté aux offices de l’Epiphanie. Soudain, dans chaque foyer, sans qu’aucun motif extérieur ait pu y donner lieu, un souffle d’allégresse pénètre les cœurs. Etonnés, les bons villageois s’interrogent, ouvrent les portes, se mettent sur le seuil de leurs chaumières, examinent le firmament. C’est en vain : rien ne leur révèle la cause du sentiment de bonheur qu’ils éprouvent.

Et voici que des êtres sans raison eux-mêmes partagent cette exubérance : les coqs dans les poulaillers battent des ailes et pendant deux heures font entendre leurs chants sonores et prolongés. Que se passe-t-il donc ? La seule nouvelle est qu’une fillette vient de naître au foyer de Jacques d’Arc et d’Isabelle Romée. Oui, Dieu vient d’envoyer un Sauver à la France. Remercions Dieu d’avoir envoyé un Sauveur à l’humanité déchue…

Remercions-Le d’avoir envoyé un Sauveur à notre pays dans la détresse.

PRESENTATION DE L’ENFANT JESUS AU TEMPLE ET PURIFICATION

Joseph et Marie se soumettent à la Loi. Ils l’accomplissent dans le moindre détail.

Jeanne eut aimé la vie simple et effacée des champs. Mais quand les voix célestes ont parlé, quand elle ne peut douter de leur message et de la volonté divine, elle décide de partir accomplir sa mission : pure folle aux yeux du monde. Rien ne pourra l’arrêter. « N’ayez crainte, ce que je fais, je le fais par commandements ».

Demandons la grâce d’une véritable obéissance.

 

  IV.    RECOUVREMENT DE L’ENFANT JESUS AU TEMPLE

Jésus avait douze ans lorsqu’il est resté à Jérusalem. A Joseph et à Marie qui le retrouvent au temple il dira : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? »

Jeanne avait douze ans lorsqu’elle entendit ses voix pour la première fois… Elle ne s’emballe pas… Près de cinq ans ses voix lui parlent, et devant leur insistance, elle se rendit.

Et pourtant, plutôt que d’entreprendre une telle aventure, « elle aurait mieux aimé être écartelée à quatre chevaux »… Pour faire la volonté de Dieu elle renonçait à tout. Ses juges poseront cette question : « En quittant vos parents, croyiez-vous ne point pécher ? » Elle répondra avec l’admirable fierté d’une âme qui ne refuse rien à Dieu : « Puisque Dieu le commandait, il fallait partir. J’aurais eu cent pères et cent mères et j’eusse été fille de roi, je serais partie », et elle partit pour une randonnée humainement stupide.

Demandons la grande grâce de bien réfléchir… et de faire toujours, quoi qu’il en coûte, la volonté divine.

 

MYSTERES DOULOUREUX

 

     I.    AGONIE

Dans son agonie Jésus prie humblement… Il est délaissé de tous, Judas le trahit, ses trois apôtres préférés sont endormis mais « un ange lui apparut du ciel pour le fortifier » (Luc 22/43).

Ecoutons Jeanne : « Quand je suis contrariée en quelque façon, parce qu’on fait difficulté d’ajouter foi à ce que je dis de la part de Dieu, je me retire à l’écart et prie Dieu, me plaignant à Lui de ce que ceux à qui je parle ne me croient pas facilement. Ma requête à Dieu achevée j’entends une voix qui me dit : « Fille de Dieu, va, va, va ! » Et quand j’entends cette voix j’ai grande joie, même je voudrais toujours l’entendre ».

Dans nos difficultés, nos amertumes, nos épreuves, « veillons et prions » comme Jésus agonisant l’a recommandé. Jamais prière humble et confiante ne reste sans réponse.

 

  II.    FLAGELLATION

Contemplons Jésus subissant l’infâme supplice… Nous ne savons rien de la vie de mortification de Joseph et de Marie.

Jeanne fut la vaillance même. En pleine action, au siège de Jargeau, elle crie au duc d’Alençon : « En avant, gentil duc, à l’assaut !… Elle s’élance, grimpe sur une échelle, brandissant son étendard. Celui-ci est percé : elle-même tombe rudement frappée à la tête par une pierre. Mais bien vite elle se relève : « Amis ! amis ! en avant ! » … et la ville est prise. A l’assaut des Tourelles, près d’Orléans, Jeanne saute dans le fossé et saisi une échelle. Une flèche traverse son épaule de part en part. La blessure est grave et la souffrance est cruelle. « Versez de l’huile dans ma blessure et surtout ne m’emmenez pas plus loin ». …et… le soir même, dans un délire d’acclamations joyeuses la jeune fille, malgré les souffrances de sa blessure, rentre à cheval dans la ville d’Orléans délivrée.

Demandons la grâce de vivre courageux et mortifiés au service de Dieu.

 

III.    C0OURONNEMENT D’EPINES

Jésus, humilié, couronné d’épines, expie notre orgueil. L’Immaculée restera toujours « l’humble Vierge Marie ».

Jeanne resta humble, très humble. Elle ne s’attribue rien. « N’était la grâce de Dieu je ne saurais rien faire ». A saint Michel elle répondit : « Je suis une pauvre fille ne sachant ni chevaucher, ni guerroyer ». Aux généraux orgueilleux qui ne l’avaient pas conviée à leur conseil : « Le conseil de Dieu est plus sûr et plus sage que le vôtre ». Quand les résultats seront acquis, quand la victoire sourit, Jeanne dit humblement : « Les hommes d’armes avaient bien bataillé mais Dieu avait donné la victoire »… Jeanne répétait : « Je crois qu’on ne peut trop nettoyer sa conscience ». Comme l’Immaculée, comme Jeanne, restons les humbles serviteurs de Dieu.

 

  IV.    PORTEMENT DE LA CROIX

Contemplons Jésus portant sa croix. Il est exténué, à bout de forces, insulté, bafoué… Jeanne a dû sans cesse porter sa croix pour accomplir sa mission. « Quand la pure jeune fille est aux fers dans sa prison, elle se trouve à la merci d’odieux soudards anglais. Il lui faut lutter, à nuit entière, contre ces infâmes houspilleurs. C’est un combat atroce et vainqueur de la virginité désarmée contre le vice tout puissant.

Demandons la grâce de porter vaillamment notre croix.

 

    V.    MORT DE JESUS EN CROIX

Jésus, avant d’expier, s’écria : « Tout est accompli » (Jean 19/32). La terre tremble, des ténèbres se répandent sur toute la terre… Témoin de tout, le centurion qui veilla à l’éxécution s’écria : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (Marc 15/39). Quand les flammes commencent à la torturer, torche vivante, Jeanne s’écria, devant des milliers de gens bouleversés : « Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait par ordre de Dieu. Mes voix ne m’ont jamais trompée. Jésus ! Jésus ! ». Quand tout est fini, dix milles hommes sanglotent et un cri s’élève : « Nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte ». Demandons la grâce d’accomplir parfaitement notre tâche, de faire en tout la volonté divine pour, comme Jésus, à notre mort, remettre en paix notre âme dans les mains du Père.

MYSTERES GLORIEUX

     I.    LA RESURECTION

Contemplons Jésus sortant vivant du tombeau. Il va mener désormais la vie des corps de véritables enfants de Dieu sur terre avant le bonheur du Ciel. Jeanne va ressusciter l’armée. Des femmes de mauvaise vie suivent l’armée. Jeanne donne un grand coup de balai. Elle dit à ces hommes d’arme : « Et maintenant expulsez-moi toutes ces filles. Sachez bien qu’il n’est de plaisir que de bouter l’Anglais dehors sur l’ordre de Dieu. Il nous veut nets de cœur pour le servir. Si c’est pour du pain que tant de tignasses nous suivent, donnez-leur en et renvoyez-les… A présent, confessez-vous. Nous entendons la messe à l’aube ». Et les soudards se confessent et les généraux aussi et les filles sont chassées et la victoire est pour demain. Et Jeanne répétait : « Ce sont les péchés qui font perdre les batailles… Avant toute chose Dieu nous veut en état de grâce ». Demandons la grâce d’une vraie conversion.

 


  II.    ASCENSION

Jésus dit aux disciples se rendant à Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrit toutes ces choses et qu’il entrât ainsi dans la gloire » (Luc 24,25) ; Après sa si douloureuse passion, Jésus est maintenant Sauveur et Roi et triomphant.

Les voix avaient dit à Jeanne : « Ne te trouble pas de ton martyre. Du bûcher tu viendras en Paradis ». Jeanne est maintenant au ciel, ne regrettant rien de ses terribles souffrances.

Pensons souvent au ciel dans nos difficultés, nos épreuves. Pensons à la place qui nous est réservée.

Demandons la sainte espérance et la grâce de penser souvent à l’éternité.

 

III.    LA PENTECOTE

Contemplons, au Cénacle, la descente du Saint-Esprit.

Jésus avait dit : « Vous serez traduits, à cause de Moi, devant les gouverneurs et devant les rois… mais lorsqu’ils vous livreront, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz car ce que vous devrez dire vous sera donné à l’heure même. En effet, ce n’est pas vous qui parlerez mais c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ».

Jeanne a été ainsi divinement éclairée. Ses réparties sont célèbres. A Poitiers, Seguier l’entreprend sur ses voix : « Quelle langue vous parlent-elles ? – Meilleure que la Vôtre, Messire ! » Aux théologiens qui la fatiguent de leurs questions méchantes : « Il y a plus de choses dans les livres de Notre-Seigneur que dans les vôtres ». Au cours du procès de Rouen, un seigneur anglais, émerveillé, ne peut retenir cette exclamation : « Ah ! la brave fille ! Que n’est-elle Anglaise ! ».

Demandons une ardente dévotion au Saint-Esprit. Il nous guidera dans la grande confusion actuelle.

 

  IV.    ASSOMPTION

Contemplons le triomphe de l’Immaculée. Imaginons l’entrée au ciel de la « toute pure », de la « toute sainte ».

Jeanne, prédestinée à sauver la France, a été prévenue de grâces particulières. Sa mère, et non d’autres, lui enseigna ses prières et l’ensemble de ces vérités morales et religieuses qui ont éclairé et dirigé sa vie. « Elle était pieuse, trop pieuse, disait une de ses compagnes. Elle se confessait fréquemment et communiait de même, et dans l’enchantement de ses communions fréquentes Jeanne grandit, pareil au lys que rien ne flétrira ». Elle aimait à se recueillir seule à l’Eglise. Elle garda jusqu’à sa mort sa candeur de première communiante. Devant ses juges infâmes Jeanne déclara : « Je ne sais pas avoir péché mortellement », et son curé affirmait « qu’elle n’avait pas sa pareille dans toute la paroisse ».

Un Anglais, dans sa haine, avait juré de jeter du bois dans le bûcher. Il est bouleversé, comme foudroyé, au moment où Jeanne expire. Il voit une blanche colombe s’envolant du milieu des flammes.

Demandons la grâce d’une bonne mort, la grâce d’être prêts à paraître devant Dieu.

 

    V.    COURONNEMENT DE MARIE

Marie est constituée Reine de l’univers.

Marie est notre Reine et notre Mère. Elle ne manque pas à sa double mission. Entendons-la nous dire : « J’ai une couronne de Reine et je reçois vos hommages. J’ai un cœur de Mère et j’entends les soupirs de tous mes petits enfants ». Jeanne est la patronne secondaire de la France. Elle a charge officielle de veiller sur notre patrie. Nous pouvons être certains qu’elle ne manque pas à sa mission de veiller sur la France pour laquelle elle a sacrifié sa vie. Invoquons-la dans nos angoisses nationales. Si le roi, si les chefs militaires avaient mieux écouté Jeanne, la victoire aurait été plus rapide, plus complète. Si nous écoutions davantage les demandes de notre Reine et Mère, s’il y avait partout reprise du chapelet, nous pourrions tout espérer. Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous.

 

Extrait du livret « Le Rosaire pour l’Eglise » par le Chanoine GUYLOINEAU

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:33

 

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

 

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils du rédempteur qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité sainte qui êtes un Seul Dieu, ayez pitié de nous.

 

Ste Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

ND de l'Assomption, patronne principale de la France, priez...

Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre, priez...

Ste Marguerite d'Antioche, vierge et martyre, priez...

Ste Jeanne d'Arc, choisie par Dieu à Domrémy, priez...

Ste Jeanne d'Arc, avertie par saint Michel archange et ses anges, priez...

Ste Jeanne d'Arc, docile à l'appel de Dieu, priez...

Ste Jeanne d'Arc, confiante et soumise à vos voix , priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle de vie familiale et laborieuse, priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle de vos campagnes, priez...

Ste Jeanne d'Arc, fidèle dévote à Notre-Dame, priez...

Ste Jeanne d'Arc, qui faisiez vos délices de la Sainte Eucharistie, priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle généreux au service de Dieu, priez...

Ste Jeanne d'Arc, exemple de fidélité à la vocation divine, priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle d'union dans l'action, priez...

Ste Jeanne d'Arc, vierge et guerrière, priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle de bravoure et de pureté dans les camps, priez...

Ste Jeanne d'Arc, modèle de nos soldats, priez...

Ste Jeanne d'Arc, compatissante envers tous ceux qui souffrent, priez...

Ste Jeanne d'Arc, salut d'Orléans, priez...

Ste Jeanne d'Arc, gloire de Reims, priez...

Ste Jeanne d'Arc, libératrice de la patrie, priez...

Ste Jeanne d'Arc, trahie et prisonnière à Compiègne, priez...

Ste Jeanne d'Arc, pure et patiente dans vos prisons, priez...

Ste Jeanne d'Arc, héroïque et vaillante devant vos juges, priez...

Ste Jeanne d'Arc, seule avec Dieu à l'heure du supplice, priez...

Ste Jeanne d'Arc, martyre de Rouen, priez...

Ste Jeanne d'Arc, et sainte Thérèse de Lisieux, patronnes de la France, priez...

Tous les saints et les saintes de France, intercédez pour nous, priez...

 

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous


 

PRIONS :

Ô Dieu, qui avez suscité d'une manière admirable la vierge de Domrémy, sainte Jeanne d'Arc, pour la défense de la foi et de la patrie, faites, nous vous en prions, que par son intercession, l'Eglise triomphe des assauts de ses assauts de ses ennemis et jouisse d'une paix durable, par Jésus-Christ Notre seigneur. Amen.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:25

"Je vous salue, Jeanne d'Arc, Sainte de la Patrie, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre tous les enfants de France, et Jésus, roi de France, est béni;. Sainte Jeanne d'Arc, patronne de la France, priez pour la France pécheresse, soutenez nous dans les combats, maintenant et à l'heure de notre mort, Amen."

 

Lien vers la Consécration Nationale à Saint Michel
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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:23

Jeanne d’Arc entend depuis l’âge de 13 ans les voix de Saint Michel, Sainte Catherine, Sainte Marguerite, qui la préparent à une mission inouïe.

 

Depuis Azincourt et le traité de Troyes (1420), « il y a grande pitié au Royaume de France » qui subit la guerre de 100 ans et une double monarchie au profit de l’Angleterre. Jeanne arrive à Chinon pour rencontrer le futur Charles VII, qui consant à la recevoir le 25 février, mais il la met à l’épreuve en se cachant dans le groupe des courtisans. Guidée par ses conseils, Jeanne se dirige tout droit vers lui et lui annonce que sa mission est de « bouter les Anglais hors de France » et de le faire sacrer et couronner à Reims, le comme légitime Roi de France. Jeanne convainc le Roi et ses théologiens. Elle reçoit alors le commandement militaire, et une armure.

 

Ses voix disent de creuser derrière l’autel de l’église de Sainte Catherine de Fierbois pour trouver une épée marquée de 5 croix, que la tradition attribue à Charles Martel. Elle fait peindre sur un étendard le Christ entre deux anges et broder sur la soie " Jésus, Maria ! " avant de prendre le chemin d’Orléans.

 

Dieu qui avez donné à Jeanne de Domrémy d'être vaillante aux humble travaux du ménage et des champs et généreusement fidèle à tous Vos appels, accordez-nous, par son intercession, d'accomplir avec foi tous les devoirs de notre état et de Vous servir si courageusement dans nos besognes de la terre que nous méritions d'avoir part, avec Jeanne et tous les saints de France au Royaume du Ciel. par Jésus-Christ, Notre-Seigneur.

Amen.

Emile, Evêque de St Dié 1941

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 22:22

 

Née le 6 janvier 1412, à Domrémy, de Jacques d'Arc et d’Isabelle Romée, Jeanne est d'une famille de 5 enfants. Elevée chrétiennement elle se montre humble, modeste, soumise, travailleuse. Dès l'âge de 13 ans elle entend les voix de saint Michel, sainte Marguerite et sainte Catherine alors qu'elle garde ses troupeaux. La France est alors pour partie aux mains des Anglais, alliés des Bourguignons, le dauphin du royaume de France, futur Charles VII, n'est plus que le «roi de Bourges», doutant de sa légitimité.

 

En mai 1428, les voix de Jeanne lui commandent d'aller trouver le dauphin Charles, de le faire sacrer à Reims et de l'aider à libérer le royaume de France de l'occupation anglaise. Dès lors l'extraordinaire se produit. Son oncle la conduit chez le sire de Baudricourt, gouverneur de Vaucouleurs. Elle se rend à Chinon où se trouve le dauphin qu'elle rencontre. Il lui confie sa modeste armée. Le 28 mars elle est examinée par des théologiens à Poitiers qui ne trouvent rien à dire sur son orthodoxie. Elle quitte Blois et délivre Orléans le 8 mai, puis Tours, Loches, Beaugency, Patay. Elle arrive à Auxerre le 1er juillet et entre à Troyes le 10. La route de Reims est désormais libre et elle obtient du dauphin qu'il s'y fasse couronner le 17 juillet 1429 sous le nom de Charles VII. La France retrouve alors son roi. Mais la guerre continue. Le 22 juillet elle prend Soissons, puis Château-Thierry, Coulommiers, Crécy, Provins. Le 29 décembre, elle est anoblie par Charles VII pour les services rendus au royaume.

 

Après l'épopée vient le calvaire : le 23 mai 1430, elle est capturée par les Bourguignons à Compiègne qui la livrent le 14 juillet, contre une rançon de 10.000 francs or, à l'évêque de Beauvais, Cauchon, qui la réclame au nom du roi d'Angleterre car elle a été prise sur son diocèse. Elle est emmenée à Rouen où Cauchon et une quarantaine de clercs acquis à la cause de l'Angleterre la condamnent comme « menteresse, abuseresse du peuple, blasphémeresse de Dieu, idolâtre, cruelle, dissolue, invocateresse de diables, hérétique et schismatique» au terme d'un procès «le plus infâme qui ait épouvanté les hommes depuis le procès ineffable de Notre Seigneur Jésus-Christ». (Léon Bloy)

 

Jeanne est brûlée vive sur la place du Vieux-Marché de Rouen le 24 mai 1431 en pressant un crucifix sur son cœur. Les Anglais dispersent son cœur et ses cendres dans la Seine. A la demande de sa famille, son procès est révisé 25 ans plus tard; en 1456, Jeanne est réhabilitée. En 1874 s'ouvre son procès de canonisation. Elle est béatifiée en 1909 par saint Pie X, canonisée en 1920 par Benoît XV et proclamée patronne secondaire de la France.

 

Sainte Jeanne d'Arc tu es morte en criant : « Jésus, Jésus, Jésus, Jésus, Jésus, Jésus ». Six fois, tu crias son nom comme pour le récompenser des cent vingt jours où tu libéras la France.

 

Jeanne aide-nous à vivre de la liberté de l'Évangile afin que nous ne soyons esclaves de personne et que les peuples, les nations, et toutes les langues proclament que Jésus est Seigneur ! Prière de Mgr. Aubry (1991)

Extrait du tome 1 du livre des Bannières p. 328

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