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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 16:32

C'est le premier lieu de pèlerinage en Bretagne (plus de 800.000 pèlerins par an) et le deuxième en France après Lourdes. Précédé la veille d'une procession aux flambeaux, le Grand Pardon de de Sainte Anne, le 26 juillet, attire chaque année des dizaines de milliers de pèlerins venus de tous les coins de Bretagne, de France et même de l'étranger.

Sainte Anne est considérée comme la sainte patronne des bretons, d'où ce diction: "Mort ou vivant, à Sainte-Anne une fois doit aller tout Breton". Selon une légende peu orthodoxe Anne serait née en Bretagne. Pour la préserver des brutalités de son époux noble, elle fut transportée par les anges à Nazareth. Anne et son marie Joachim eurent un enfant Marie, la mère de Jésus. Après la naissance Anne serait revenue mourir en Bretagne. On pense, en fait, qu'il y a là une association de deux cultes: celui de Ste Anne, venue du Moyen-Orient au moment des Croisades, et celui d'Ana, mère des dieux celtes. Les premiers missionnaires qui évangélisaient l'Armorique, propageaient une grande vénération pour Sainte-Anne. Sainte Anne d'Auray est le seul endroit au monde où la Mère de Marie est apparue. C'est entre 1623 et 1625 qu'elle est apparu à maintes reprises au brave paysan Yves Nicolazic, qui habitait dans un modeste hameau du nom de Ker-Anna, du breton pour "village d'Anna". Elle lui demanda de reconstruire sa chapelle, détruite vers l'an 700 par les barbares. Sur les indications de la sainte, Nicolazic déterra sur son champ du Bocenno, une antique statue de bois de Sainte Anne, enfouie en terre depuis plus de 900 ans. Malgré beaucoup de réticenses du curé local et de l'évêque de Vannes, le premier pierre d'une chapelle en 1625. Les pèlerins venus de toute la Bretagne commencent à affluer. La direction des pèlerinages fut confiée aux pères Carmes, qui établissaient un cloître et un monastère à proximité (1638 - 1641): c'est le seul vestige du XVIIe siècle.

 

La Basilique : La chapelle originale du XVIIe siècle, devenue trop petite pour accueillir confortablement les foules de pèlerins, fut remplacée à la fin du XIXe siècle (entre 1866 et 1877) par la basilique actuelle de style néo-Renaissance. Au sommet de la tour (75 mètres d'hauteur), couronnée de nombreux lanternons, se dresse une grande statue de bronze représentant Sainte Anne, un flambeau à la main. A l'intérieur, la nef immense et sobre jure un peu avec les chapelles du transept plus décorées. Ses somptueux vitraux nous font découvrir l'histoire des apparitions à Yves Nicolazic et des pèlerinages, à la vie de Sainte Anne et aux mystères du Rosaire. Au croisillon droit se trouve l'autel de dévotion de Sainte Anne. L'autel est dominé par une statue de St. Anne, en bois doré à la feuille (1824). Une partie du visage de la statue miraculeuse primitive, brûlée sous la Révolution en 1796, est enchâssée dans le socle.

Au croisillon gauche se situe l'autel de la Vierge où sont enchâssées 5 panneaux en albâtre du XVe siècle, figurant la Passion du Christ. Le tombeau avec le corps d'Yves Nicolazic se trouve dans la première chapelle du collatéral à droite. Le maître-autel en marbre de la basilique est un don du pape Pie IX. Heures d'ouverture. Juillet et août: tous les jours de 7h à 21h30. Hors saison: tous les jours entre 7h et 19h.

 

La Scala Sancta, la fontaine de Sainte Anne et le Monument aux Morts : Devant l'entrée de la basilique fut construite, en 1872, la Scala Sancta. Pendant 300 ans la Scala était lieu de célébration pour grandes assemblées en plein air. D'après la tradition, les pèlerins gravissent les marches du double escalier à genoux en geste de pénitence, en chantant l'Ave Maria.

Au centre de la vaste esplanade se trouve la fontaine de Sainte Anne (1640), à l'endroit où la Mère de Marie apparût pour la première fois à Nicolazic. Elle est composée d'une piscine où les pèlerins venaient s'y laver et boire, et d'une colonne ornée de 3 vasques monolithiques en granite. L'ensemble est surmonté d'une statue d'Anne et de Marie.

Au bout du terre-plein s'élève le Mémorial, une crypte en rotonde coiffée d'un toit pointu. Elle abrite 5 absidioles consacrées aux 5 patrons des évêchés bretons. Les bas-reliefs sont de Bozec et le chemin de la croix a été gravé par Xavier de Langlais. Le long du mur cernant l'esplanade sont inscrits, paroisse par paroisse, 154.000 noms parmi les 240.000 soldats et marins bretons morts de la première guerre mondiale (1914-18). Il est devenu le Mémorial de tous les victimes de guerre du XXe siècle. Non loin, de l'autre côté de la route, un cimetière franco-belge rassemble les restes de 1338 soldats. La crypte est ouverte tous les jours de 8h à 18h.

 

Le Trésor au Cloître : Le chevet de la basilique est relié à l'ancien couvent des Carmes, dont les bâtiments entourent le cloître du XVIIe siècle à arcades en plein cintre, surmontées d'une étage à petites fenêtres éclairant un autre déambulatoire. La galerie supérieure était celui des Pères Carmes. Ils restaient à Sainte Anne d'Auray jusqu'à la période de la Révolution (1792). Le rez-de-chaussée était et reste le cloître des pèlerins.

Dans la cour une croix de bois donnait lieu à un rite traditionnel que l'on retrouve dans de nombreux lieux sacrés: les jeunes filles y plantaient une épingle pour trouver un mari.

Le cloître conserve une très riche collection d'ex-voto. (du latin "ex voto suscepto" = "à la suite d'un voeu qui l'engage") Ce sont des objets offerts en signe de gratitude, pour demander la protection ou pour remercier d'avoir exaucé un voeu. Ces objets peuvent sembler maladroits ou naïfs: ils sont objets de piété populaire avant d'être objets d'art. Ils revêtent des formes variés: des statuettes représentant Sainte-Anne; des béquilles de paralytiques guéris; peintures de sauvetage d'un bateau ; fragments d'épave; fers de prisonniers graciés ; maquettes de bateaux sauvés de naufrage; moulage de cire ou d'argent d'un membre guéri; tableau ou vêtement d'une personne miraculée; bijoux précieux, armes, décorations de guerre; des simples chaussons d'enfants... De cet ensemble on peut remarquer: *une statue de Sainte Anne à 3 personnages en bois polychrome (XVIe s.) *des portraits d'Yves Nicolazic *une chasuble brodée en fil d'or (1638) offerte par Anne d'Autriche, à l'occasion de la naissance de Louis XIV *l'écharpe de dentelle de l'impératrice Marie-Louise *un maillot jaune offert par Jean Robic, vainqueur du Tour de France en 1947.

 

La Galerie d'Art Religieux Populaire : Attenant au Trésor cette galerie regroupe une collection exceptionnelle d'environ 100 statues de bois polychrome, donnant un aperçu de la sculpture religieuse bretonne du XVe au XXe siècles. Remarquez aussi: *des tableaux votifs *des statues de faïence et porcelaine (dont une Sainte-Anne d'origine chinoise du XVIIIe s.) *des fragments de retables

Horaires. Toute l'année : le dimanche après-midi. D'avril à octobre, de 10h à 12h et de 14.30 à 18h.  Renseignements. Tél. 02 97 57 63 35 (la galerie) et 02 97 57 68 80 (le trésor)

 

Le Musée de Cire de l'Historial de Ste-Anne : Grâce à de multiples mises en scène, ce musée (6, rue de Vannes) retrace les apparitions de Sainte-Anne à Yves Nicolazic et ses nombreuses miracles. En même temps c'est une rétrospective des origines et de l'histoire du pèlerinage de Sainte Anne d'Auray. Avec un réalisme saisissant cette histoire est raconté en 12 scènes, avec des personnages en cire grandeur nature, tous façonnés sous la maîtrise du Musée Grévin de Paris, et dans de très beaux décors, souvent en trompe l'oeil et fausse perspective, réalisés par des artistes décorateurs de grand talent. Pour compléter l'histoire, une toute dernière scène est mise en place au musée : il s'agit de la visite historique du pape Jean-Paul II, le 20 septembre 1996. Le Saint Père y est désormais entouré de 5 enfants représentant ce jour-là les 5 diocèses de Bretagne. Ouvert. Avril à mi-octobre, de 8h à 19h. Renseignements. Tél. 02 97 57 64 05. Hors saison : 02 97 52 36 18.

 

Musée du Costume breton : Ce musée, à droite de l'enceinte du Monument aux Morts, présente plus de 150 costumes bretons, certains en taille réelle au moyen de mannequins. Les poupées portent des vêtements confectionnés par les paroissiens (entre 1920 et 1940). D'autres costumes en miniature revêtent de ravissantes poupées de porcelaine. Des coiffes, des bannières de procession, des pièces de mobilier, des gravures et des maquettes de voiliers complètent la collection dans les vitrines. Heures d'ouverture. Du 1 mars au 31 octobre, tous les jours de 10h à 12h et de 14h30 à 18h. Toute l'année, le dimanche après-midi de 14h30 à18h. Renseignements. Tél. 02 97 57 68 80

 

La Maison d'Yves Nicolazic Cette maison (Rue de Vannes, face à la Mairie, à 200 mètres de la Basilique) abrite un intérieur typiquement breton, reconstitué de meubles anciens du pays d'Auray (XVIIe s.) et d'une petite chapelle. La chaumière fut incendiée en 1902 et restaurée en 1907. C'est dans ce lieu que vivait le voyant Yves Nicolazic avec son épouse et leurs enfants. Dans la grange attenant à l'habitation, eurent lieu les apparitions importantes de Sainte-Anne, durant l'hiver 1624-1625. Cette grange, incendiée le 9 mars 1625, s'élevait à l'emplacement de la statue actuelle dans le jardin. Heures d'ouverture. Début avril à fin octobre: de 9h à 19h. Visite gratuite. Renseignements. Tél. 02 97 57 68 80

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